La deuxième conférence sur la masculinité positive a pris fin, hier, à Diamniadio. Cet évènement a duré trois jours avec des consultations des différentes parties prenantes. Il y a eu, en tout, six, avec des jeunes, des membres du secteur privé, des membres de la société civile, des universitaires, ainsi que des religieux et chefs traditionnels.
Lors de cette deuxième édition, les rapporteurs ont livré à tour de rôle leurs recommandations. Serigne Cheikh Saliou Mbacké est le président du Cadre des religieux pour la santé et le développement. Il est revenu sur la nécessité de reconnaitre et de s’appuyer sur les chefs religieux et traditionnels en tant que partenaires dans le cadre de cette lutte. Le rapporteur a aussi évoqué l’importance d’institutionnaliser une structure traditionnelle au sein de l’UA, pour l’engagement continu et systématique avec les chefs religieux y compris leur participation stratégique aux différentes campagnes.
«Je vais vous soumettre quelques recommandations dénommées l’appel à l’action de Dakar des chefs d’État de l’UA sur la masculinité positive», a annoncé d’emblée Bineta Diop lors de son allocution. L’envoyée spéciale du président de la Commission de l’Union africaine pour les femmes, la paix et la sécurité s’est chargée de faire le bilan de ces discussions. Elle énumère, entre autres, la nécessité d’avoir sur un délai d’un an une convention de l’Union africaine sur l’élimination de la violence à l’égard des femmes et d’introduire une intervention transformatrice de genre telle que les programmes de résolution des conflits domestiques pour les garçons et les hommes au niveau des communautés.
Elle a aussi mis l’accent sur l’importance d’augmenter les investissements au niveau économique et social pour la protection des filles et des femmes, et développer un cadre politique intentionnel ou des directives pour encourager le secteur privé et les entités académiques démontrant la présentation et la participation des femmes dans leurs entreprises.
«Il faut aussi institutionnaliser une structure pour un engagement systématique et continu avec les chefs religieux et traditionnels, et continuer d’encourager les États membres de l’UA à soutenir le renforcement des capacités des femmes dans les différents mécanismes», souligne-t-elle.
L’envoyée spéciale du président de la Commission de l’UA invite le président en exercice de l’UA à faire suivre ces recommandations pour faire un état des lieux au prochain sommet.
Macky Sall s’est engagé, en collaboration avec la Commission de l'Union africaine et le Collectif des femmes leaders, à ce qu'au prochain sommet de février, le texte sur la convention puisse être adopté. «Cela sera l'opportunité pour nous de continuer la sensibilisation à l'échelle des nations pour qu’elle soit ratifiée par les parlements», a rassuré ce dernier.
6 Commentaires
Gabrielle Kane
En Novembre, 2022 (14:09 PM)Teungueth
En Novembre, 2022 (14:54 PM)=> anguille sous roche
Participer à la Discussion