Le contrat controversé entre la Société nationale d'électricité du Sénégal (Senelec) et la start-up Akilee continue de tenir en haleine la presse. "Complot, magouilles et trahison", écrit, en manchette, le journal EnQuête dans sa livraison de ce mardi.
Volonté cachée de faire passer un gré à gré
En effet, explique le journal dans sa livraison de ce mardi, "le Syndicat unique des travailleurs de l'électricité (Sutelec) affilié à l'Union nationale des syndicats du Sénégal (Unsas) s'est fendu d'un communiqué au vitriol pour s'attaquer au contrat liant la start-up Akilee à la Société nationale d'électricité". Aussi, le quotidien EnQuête a essayé d'en savoir plus sur "les dessous obscurs de cette affaire à milliards qui cache plus qu'elle n'en révèle et présente une surfacturation de un (1) milliard comparé au marché avec Akilee". Et c'est pour ne pas être loin de penser que "le Directeur général de Senelec, Papa Mademba Bitèye, est au cœur de manœuvres qui visent plus à défendre des intérêts cachés qu'à restaurer une transparence trahie". "En effet, il y a, dans le partenariat de la Senelec avec Akilee, une volonté cachée de faire passer un contrat de gré à gré de 2,2 milliards", ajoute EnQuête, précisant que les deux parties se sont mises d'accord pour mettre en place un système de "comptage intelligent" de la consommation d'électricité au Sénégal. Sans parler "d'un contrat de 36 milliards signé par entente directe avec Excellec et d'un autre avec ABB Technologies retoqué par l'Autorité de régulation des marchés publics (Armp)".
La gueule de bois des syndicats-maison
Quid alors de la position des syndicalistes de la Senelec face à ce capharnaüm ? Interrogé par EnQuête, Matar Sarr, Secrétaire général du Syndicat national des travailleurs de l'électricité (Syntel), affilié à la Confédération nationale des travailleurs du Sénégal (Cnts) de Mody Guiro, livre sa part de vérité. Et de citer un Mémorandum daté du 27 février 2017 qui a été précédé d'un autre sur l'évaluation de la valeur du système d'information proposé par Akilee. Que s'est-il alors passé, entre temps, pour qu'un contrat qui avait été jugé bénéfique pour Senelec se mue, comme par enchantement, en un "festin" au seul privilège de la start-up d'Akilee ? "Le constat amer qui est fait aujourd'hui c'est que Senelec, ayant réglé ses problèmes d'approvisionnement par le passé, est en train de revenir à un système avec des sociétés dans lesquelles elle n'a aucun intérêt, dont on ne connaît ni la référence ni l'origine, et qui n'ont donné aucune garantie de pouvoir donner des satisfactions sur le plan technique et sur le plan commercial à Senelec", martèle Souleymane Souaré, le Secrétaire général du Syndicat autonome des travailleurs de l'électricité (Satel).
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