Un nouveau cas de coronavirus a été détecté ce mercredi, au Sénégal. Le patient est un Sénégalais établi en Italie, deuxième pays le plus touché dans le monde par l’épidémie, après la Chine.
«Et si le Sénégal s’inspirait du cas du migrant infecté à Touba pour fermer l’accès au territoire à ses ressortissants qui vivent dans les pays touchés par le coronavirus, ce serait juridiquement fondé». C’est l’avis du juriste Fodé David Faye, fondateur d’une plateforme de services juridiques en ligne.
Il soutient que la Constitution sénégalaise donne pleinement la possibilité à l’Etat de prendre des mesures osées pour la sécurité du pays.
«Il faut savoir que l’Etat est le garant de la sécurité du territoire et des populations. Ce qui fait qu’à travers la Constitution, qui est la loi fondamentale, l’Etat a la possibilité, à travers le gouvernement et le ministère de l’Intérieur, de restreindre l’accès. D’ailleurs, ce fut le cas avec le virus Ebola. L’Etat sénégalais avait procédé de la sorte en décidant de fermer les frontières avec la Guinée, pour éviter qu’il y ait des cas qui puissent traverser les frontières».
Le directeur général et fondateur de la plateforme de services juridiques en ligne, Teranga Lex, estime toutefois que la mesure serait contre-productive, avec une grosse menace sécuritaire.
«Cette mesure est contre-productive», juge l’Organisation mondiale de la santé, «parce qu'en encourageant les voyages clandestins et les entrées clandestines dans le territoire, ça constituerait une source d’aggravation».
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