Selon plusieurs sources concordantes, les pompes funèbres musulmanes n’ont plus le droit de pratiquer le lavage mortuaire sur les personnes décédées du coronavirus Covid-19, ni d’organiser le rapatriement des corps vers leur pays d’origine et les prières janaza sont limitées à un nombre de personnes défini.
Certains hôpitaux étendent cette interdiction à toutes les personnes décédées durant cette période de pandémie atteintes du virus ou non.
Avis du Haut Conseil de la Santé Publique
Le Haut Conseil de la santé publique (HCSP) a émis l’avis concernant la prise en charge du corps d’un patient décédé infecté par le Covid-19. « Tout corps de défunt est potentiellement contaminant et les précautions standards doivent être appliquées lors de la manipulation de tout corps ».
« Il faut considérer par principe que le risque de contamination est le même chez un patient décédé que chez le malade vivant ».
L’appel du Conseil Français du Culte Musulman
« C’est en appliquant ce principe de précaution que les hôpitaux ont pris cette décision qui n’a d’autre finalité que la protection des vivants, et ne se heurte en aucun cas aux dispositions de la tradition musulmane dans un tel contexte. Le respect de la dignité du défunt et l’accompagnement de son corps vers sa demeure, ainsi que le soutien de sa famille dans ces moments difficiles, peuvent s’accomplir sans mettre en danger la vie d’autrui.
Aussi, en élevant les défunts en période d’épidémie au rang des martyrs (dont les corps sont exemptés de tout lavage mortuaire), le prophète Muhammad (PBSL) a voulu apporter le réconfort nécessaire aux familles face à la douleur du deuil et aux difficultés qu’elles peuvent rencontrer en matière d’accomplissement de ce rite. »
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