Le nombre de violences basées sur le genre en Afrique de l’Ouest en cette période de crise, fait froid dans le dos. Dans toute la sous-région, presque 4,5 millions sont victimes de violations sexuelles et physiques.
C’est à travers un communiqué parvenu ce vendredi à Seneweb, que les organisations et plateformes régionales féminines de la société civile en Afrique de l’Ouest et au Sahel se sont inquiétées de l’augmentation des violences. Une rencontre de ces organisations s'est tenue au Sénégal jeudi dernier.
Malgré l’appel du Secrétaire Général des Nations Unies du 23 Mars 2020 pour un cessez-le-feu à travers le monde en cette période de crise avec le COVID-19, plusieurs femmes, jeunes comme adultes sont violées dans la Sous-région.
Selon les organisations et plateformes régionales féminines de la société civile en Afrique de l’Ouest et au Sahel, « 6,9 millions de personnes vivent dans des conditions déplorables, confrontés à la faim et sans accès aux services sociaux de bases. »
En donnant ces chiffres effrayants, elles font savoir encore que « 4,5 millions d’entre elles subissent des violences sexuelles et physiques pendant les attaques, sur le chemin de l’exile et dans les lieux de déplacement, et en payent le plus lourd tribut. »
Les cas de violences en cette période de pandémie sont notés dans les régions côtières de l’Afrique de l’Ouest. On peut en citer :
- Les différentes attaques terroristes au Burkina Faso, au Mali, au Nigéria et au Niger ;
- Les violences causées par la crise socio-politique en Guinée ;
- Les violentes contestations par les jeunes concernant les mesures prises dans différents pays ;
- La recrudescence d’incidents en Casamance au Sénégal ;
- L’attaque terroriste à la frontière entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso.
En condamnant tous ces actes de violence, ces organisations déclarent que ces violences ne permettent pas de lutter efficacement contre le Coronavirus.
Par ailleurs, elles recommandent une plus grande implication des organisations de femmes dans les actions de lutte contre la violence, les conflits, la consommation abusive de produits stupéfiants et le recrutement des jeunes par les différents mouvements armés.
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