La procureur Dior Fall n’a pas apprécié la sortie du président de l’Union des magistrats sénégalais (Ums), Souleymane Téliko qui émet de sérieuses réserves quant à l’application de la loi criminalisant le viol et la pédophilie.
«Les arguments donnés n’ont pas de sens. On ne peut pas dire que les longues détentions risquent de s’aggraver pour s’opposer à la nouvelle loi sur la criminalisation du viol et de la pédophilie», a martelé la magistrate dans Walf Quotidien.
Elle rembobine : «Ce n’est ni un motif ni une excuse valable pour laisser échapper les prédateurs sexuels entre les mailles de la justice».
D’après Dior Fall, «c’est plutôt un problème d’administration de la justice.» Ainsi, propose-t-elle d’augmenter le nombre de magistrats et organiser les cabinets d’instruction.
À l’en croire, il n’est nullement prouvé que les dossiers de viol encombrent les cabinets d’instruction. Entre janvier et octobre 2019, 1229 cas de viols ont été recensés, a-r-elle révélé.
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