La Confédération nationale des travailleurs du Sénégal (Cnts) s’interroge sur les véritables raisons de la pénurie de carburant et attire l’attention du gouvernement sur les conséquences d’une crise énergétique durable sur les populations «déjà éprouvées, sur l’économie nationale et la vie des travailleurs». Le bureau confédéral de cette centrale, à l’issue d’une réunion à son siège de la Bourse du travail s’est poncé sur la situation nationale à travers un communiqué adressé, hier, à notre rédaction.
Sur la question de la crise énergétique et des hydrocarbures sans précédent, la Cnts dénonce les conditions insupportables imposées aux populations dans leur vécu quotidien. «L’Etat doit prendre des mesures urgentes avec ses partenaires pour régler définitivement cette crise préjudiciable à l’image de notre pays, surtout devant l’impuissance de la Senelec à assurer ses obligations de fourniture d’énergie», préconisent les camarades de Mody Guiro. Ces derniers regrettent les bousculades et autres scènes de pugilat entre automobilistes devant les stations de service d’essence.
Aussi, devant la menace de l’augmentation des prix du pain, du gaz butane, du transport et de l’électricité, «sans compter les spéculations incontrôlées sur les denrées», le bureau confédéral de la Cnts estime que les sénégalais ont atteint le seuil du supportable et ne peuvent consentir d’autres sacrifices.
La centrale trouve là une passerelle sur la question de l’émigration clandestine et en appelle à l’ouverture d’un dialogue national en vue de réfléchir sur la question de l’émigration clandestine des jeunes et leur insertion dans le tissu économique par la création d’emplois décents.
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