La construction de l’autoroute à péage Dakar-Diamnadio qui a fini de déplacer tous les obstacles sur son tracé comme les stations-services et les vergers, a aussi contraint les occupants du parc de sable fin situé au croisement Cambérène de se déplacer. Un transfert qu’ils considèrent comme la cause des problèmes d’accès et de la baisse de leurs gains.
Le croisement Cambérène situé sur la partie de l’autoroute conduisant vers Pikine avait comme éléments de son décor, les nombreux camions et les énormes tas de sable fin. Aujourd’hui, pour retrouver ces éléments, il faut chercher derrière les travaux de l’autoroute à péage, c’est-à-dire vers les cités Maristes. Pour y accéder, il faut traverser les travaux de l’autoroute à péage, et même un marché hebdomadaire, les vendredis. Un trajet que ne peut emprunter les véhicules qui veulent se procurer du sable. Amadou Diouf, un transporteur rencontré sur place indique : «Les camions font un détour en passant par les cités Maristes pour livrer leur cargaison ou accéder au dépôt.»
A son avis, voilà un détour qu’un automobiliste n’a pas le temps d’effectuer ou n’est pas en mesure de connaître. Aussi déplore-t-il la proximité avec les habitations : «Lorsque nous étions sur notre premier site, on n’encombrait pas le quartier, mais aujourd’hui, beaucoup de riverains se plaignent des camions.» L’étroitesse de l’espace ne permettant pas d’entasser de grandes quantités de sable est un autre problème qui s’ajoute au changement de dépôt. A vue d’œil, les tas sont plus faibles que ce qu’on pouvait apercevoir en passant sur l’autoroute, il y a quelques mois. Le cadre qui n’est pas exclusivement réservé à la vente de sable, empêche d’avoir des normes explique un des vendeurs.
Le problème majeur souligné par tous les vendeurs est la baisse de leurs activités et des revenus. L’enclavement du nouveau dépôt qui le rend moins accessible et l’étroitesse, dissuadent plusieurs particuliers à se rendre au croisement Cambérène pour se procurer du sable. Malick Guèye, un des vendeurs confie : «Je ne vends la plupart du temps qu’à des entreprises du bâtiment qui font des commandes.» «Certains particuliers qui sont des habitués des lieux continuent à venir ici s’ils ont du temps ou appellent pour passer commande s’ils sont occupés», poursuit-il. Tout en reconnaissant que malgré tous ces problèmes, ils peuvent parfois réaliser de bonnes opérations en écoulant tout leur stock. Toutefois, nos interlocuteurs disent tous se satisfaire de leurs activités et qu’ils ne se plaindront pas, car l’autoroute à péage Dakar-Diamnadio est une réalisation pour la nation sénégalaise.
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