« Une résistance» à travers un refus de payer les nouveaux tarifs. C'est ce à quoi le président de l’Association des consommateurs du Sénégal (Ascosen), Momar Ndao, invite les Sénégalais. Ce, pour faire échouer la tentative de Ddd de revoir à la hausse ses tarifs.
Aller au delà du simple fait de rejeter toute hausse des prix de la boîte dirigée par Christian Salvy, c'est ce que fait Momar Ndao, président de l'Association des consommateurs du Sénégal (Ascosen), qui incite les populations à la «résistance». «J'appelle solennellement tous les Sénégalais à refuser ces nouveaux tarifs de Dakar-Dem-Dikk. Ce n'est pas sérieux, c'est injuste. Ce qu'il faut, c'est la résistance de tous», souligne-t-il en soutenant que le véritable responsable de cette situation, c'est le gouvernement.
« Seul un décret peut modifier les prix du transport. Tout le monde le sait. Mais les Tata se sont levés un bon jour et ont décidé d'eux-mêmes de hausser leurs tarifs. Cela dure depuis un mois et ils fonctionnent en hors-la-loi. L'État qui sait tout et voit tout ne bouge pas le plus petit doigt», dénonce M. Ndao qui dit avoir pourtant saisi dans ce sens le ministre du Transport et la Direction du transport, sans que le problème ne soit résolu. Aussi, à en croire Momar Ndao, les propriétaires des bus Tata doivent être poursuivis, parce que l'augmentation illicite est un délit et c'est ce qu'ils ont fait. Martelant que seul un nouveau décret peut permettre une modification des tarifs, M. Ndao explique que c'est «l'attitude irresponsable du gouvernement» avec les Tata qui a inspiré Dem-Dikk pour faire la même chose. Il reproche ainsi à l'Etat de faire preuve de complaisance en permettant aux transporteurs d'agir comme bon leur semble, au grand dam des usagers laissés à eux-mêmes.
«C'est l'Etat qui par son attitude cautionne tout», affirme Momar Ndao qui révèle même qu'au-delà de Dem-Dikk, le gouvernement envisage une hausse de 13% sur tous les tarifs de transport. C'est ainsi qu'il fait état d'une réunion convoquée, avant-hier, sur le sujet. «Au cours de la réunion, nous nous sommes opposés à toute hausse et nous avons fait comprendre à l'Etat qu'il est inadmissible que l'administration se mette autour d'une table avec des hors-la-loi, comme les Tata», argument M. Ndao. «Tant que la commission ne se réunit pas et qu'un accord ne soit trouvé et confirmé par un décret, toute hausse d'où qu'elle vienne est illégale», précise-t-il en exhortant l'Etat à prendre ses responsabilités, pour dissuader Dem-Dikk, mais aussi donner injonction aux Tata de revenir à leurs anciens prix. Il annonce en tout cas qu'ils vont lutter pour faire échouer ces mesures.
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