Depuis quelques années, il a été constaté, au Sénégal, une accélération des demandes de permis d’exploration et d’exploitation de minéraux critiques (cuivre, aluminium, manganèse, indium, d'éléments de terre rares, hélium, lithium, cobalt, graphite et potasse).
"Au Sénégal, si vous faites un peu le constat avec notre cadastre minier, vous pouvez vous rendre compte qu’il y a une demande croissante de recherches de minerais tels que le lithium par des entreprises chinoises. Nous constatons un intérêt manifeste pour ce qu’on appelle minéraux critiques qui sont essentiels à la transition énergétique", a expliqué Thadée Adiouma Seck, membre du Comité national de l'Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE).
Il prenait part au panel entre les membres du GMP et de l'ITIE. Les différents acteurs ont échangé sur les discussions abordées lors de la COP. Notamment la transition énergétique et les politiques de décarbonation et leur impact sur le cadre juridique de protection de l’environnement et les enjeux miniers de la transition énergétique au Sénégal.
Toutefois, il déplore le fait que cette accélération des demandes d'exploitation et d'exploration a aussi favorisé l'augmentation des pots-de-vin et des pratiques de corruption. "Dans plusieurs pays, l’ITIE a été renseignée sur des cas de corruption pour avoir accès à ces ressources et ces pratiques conduisent à saper la confiance du public en la transition énergétique. Déjà, le passage aux énergies fossiles est très difficile, parce qu’il y a une perception négative sur les énergies renouvelables. Mais si, en plus de cela, les cadres de gouvernance ne sont pas améliorés, ça peut saper la confiance du public. Raison pour laquelle il est fondamental pour l’ITIE de renforcer sa surveillance pour que cette course vers les minéraux critiques ne se fasse pas au détriment des exigences de bonne gouvernance", affirme M. Seck.
Khady NDOYE Correspondante Mbour
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