‘Un tiens vaut mieux que deux tu l'auras’. Cet adage, l'Etat du Sénégal l'a appris à ses dépens lui qui, en décidant d'octroyer 5 des 14 milliards de francs dus aux ex-agents de la Sotrac, croyait résoudre à jamais cette affaire. Eh bien, que nenni ! Même si les deux milliards ont déjà été empochés en attendant les trois autres dont le paiement est prévu en avril prochain, le combat est loin d'être terminé, confirment les ex-agents qui ont fait face à la presse hier. ‘Nous avons accepté de prendre la première tranche des 5 milliards parce que c'est notre dû. Cependant, nous n'entendons pas laisser entre les mains de l'Etat les 9 milliards qui restent, cela nous appartient’, explique le porte-parole du jour du Collectif des ex-agents de la Sotrac, Abou Thioye. Ce dernier n'a pas manqué de jeter une pierre dans le jardin de certains de ses anciens dirigeants qui, selon lui, ont accepté de signer le paiement inique des 35 % qui équivalent à 5 milliards de francs sur la somme globale. ‘Ces signataires constituent une minorité et si les travailleurs ont accepté de prendre cette somme, c'est parce qu'on était à deux jours de la Tabaski’, ajoute Abou Thioye.
Thioye et ses camarades n’ont pas raté leur avocat, Me Thioub qui, selon eux, est sorti du néant pour s'emparer de 300 millions des 5 milliards qui leur sont octroyés. L'avocat en question est inconnu des ex-agents même s'il a prétendu défendre leur cause, de l'avis d'Abou Thioye. Suffisant pour que décision soit prise par les ex-travailleurs d'assiéger à partir du lundi 16 mars son cabinet pour exiger une bonne gestion du dossier Sotrac.
L'autre revendication est liée au Groupement d'intérêt économique que le président Wade avait financé à hauteur de 200 millions de francs pour les ex-agents. Lequel Gie possède des actions qui s'élèvent à 13,33 % dans la société de transport, Dakar Dem Dikk, à en croire les membres du Collectif. Seulement, depuis la création de Dakar Dem Dikk, les agents déplorent n'avoir jamais été appelés. ‘Avec 13,33 % du budget de Dakar Dem Dikk, on aurait pu au moins avoir un représentant au sein du Conseil d'administration de la société. Mais rien, aucun respect n'est manifesté par les autorités de cette entreprise à notre égard. Il faut que cela cesse’, martèle Abou Thioye.
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