Au moment où les chefs d’Etats de la Cedeao essayent de raisonner Jammeh, des femmes gambiennes ont décidé de s’adresser aux épouses des forces armées de la Gambie. Elles leurs demandent d’«agir maintenant, avant qu’il ne soit trop tard», en empêchant leurs maris de se battre contre le peuple gambien.
«Le but de cette lettre ouverte est de vous demander de dissuader vos maris de se battre contre le peuple de la Gambie sur toute chose liée à la crise électorale. Que ce soient des manifestations pacifiques, sit-in ou toute autre activité. Ils ne devraient pas agir sur toute instruction relative à la fermeture de médias, aux arrestations et détentions de politiciens ou de membres d’organisations de la société civile, des syndicats, ou d’entités commerciales ayant exprimé leur soutien pour le changement, ou qui ont écrit au Président sortant pour lui demander de renoncer au pouvoir», ont imploré 11 gambiennes, dans une lettre ouverte. Parmi elles, Fatou Jagne Senghor de Article 19, Ndey Tapha Sosseh, aujourd’hui exilée, Aisha Dabo, etc. «Leur loyauté devrait être tournée envers le pays et non à l’endroit d’une seule personne, le président sortant Yahya Jammeh », ont-elles indiqué aux épouses des forces de l’ordre de la Gambie.
Les signataires de la correspondance indiquent aux épouses des forces armées gambiennes que leurs maris sont les seules personnes qui n’ont pas encore quitté Jammeh, qui ne se soucie pas du sort de son peuple. «Un président qui se soucie de son pays ne tue pas son propre peuple, simplement parce qu'il lui a dit que ça suffit après 22 ans de mauvaise gestion. Les seuls Gambiens qui, jusqu'à présent, ne se sont pas éloignés de la posture dangereuse du président sortant, ce sont vos maris», indiquent-elles. Et aujourd’hui, les forces de l’ordre de la Gambie ont un rôle historique à jouer, disent-elles.
2 Commentaires
Anonyme
En Janvier, 2017 (18:22 PM)Anonyme
En Janvier, 2017 (03:30 AM)Participer à la Discussion