L’Association pour la promotion de Hann (Ajph) est encore montée au créneau. Ses membres ont dénoncé, au cours d’un point de presse, la pollution de leur quartier et le chômage des jeunes.
Les jeunes de Hann, regroupés au sein l’Ajph, ont lancé un cri du cœur. Ils se sont insurgés contre le non-respect du code de l’environnement par certaines entreprises de leur quartier. Ils fondent leurs inquiétudes sur la prolifération des maladies cardiovasculaires à Yarakh et l’air chargé de matières chimiques qui envahissent les habitants en cette période de canicule. À cela, ils ajoutent la pollution de la baie de Hann par les industries. « Les sociétés de transformation de matières premières ne se soucient pas de la santé des populations. La baie de Hann est la plus polluée au monde », lance le président de (Ajph), Pape Diop. Ce dernier et ses camarades ont lancé un appel afin que les entreprises prennent en compte les questions environnementales pour mieux préserver la santé des populations. Selon, le président de la commission environnement de cette association, les agents de services de santé de cette localité établissent des relations entre le taux de prévalence de certaines maladies avec la pollution causée par les industries. Outre la pollution, le chômage a été au cœur des préoccupations des jeunes. Ils n’admettent pas un taux de chômage élevé à Yarak alors que le quartier concentre 80 % des industries de Dakar. « 80 % des entreprises de la région de Dakar sont installées à Hann. Mais elles n’emploient pas 5% des jeunes de Hann », clame le président. Ses camarades ont pris la parole pour demander que l’on accorde une attention particulière aux ressortissants de Hann qui ont l’expertise et la compétence pour travailler dans ces différentes usines. « Nous ne demandons pas que l’on ne prenne pas les autres personnes compétentes. Mais, à compétence égale, il faut une préférence au jeune de Hann », dit un des organisateurs de cette conférence. Les membres de cette structure pensent, aujourd’hui, que c’est le chômage qui a fait de Yarakh un port d’embarquement pour les émigrés clandestins. « L’émigration clandestine des jeunes de Yarakh est considérée comme une révolte. Car ces derniers sont entourés par les entreprises et, ne pouvant pas profiter de cela, ils ont préféré tenter l’aventure », explique le président de l’Ajph, une association qui avait organisé une marche pour la promotion des jeunes de cette localité.
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