La vidéo montrant les forces de l’ordre battre en retraite devant une foule de manifestants surexcités à Mbour, affole la toile. Comment en est-on arrivé-là ? L’ancien porte-parole de la police, le colonel Alioune Ndiaye, pense que c’est dû à la démocratie et à l’esprit critique.
«Si on regarde, dans le passé, nous avions affaire à des populations pour la plupart analphabètes, qui étaient sous domination coloniale. Jusque dans les années 80 où il y a eu l’éclosion des partis politiques, cette ouverture démocratique, plus on avance dans le champ des libertés, plus les gens acquièrent des droits», a-t-il fait savoir sur iRadio.
L’ancien porte-parole de la police nationale estime que le phénomène s’est mondialisé et que le Sénégal ne se trouve pas encore dans la zone rouge.
«Je pense que la situation n’est pas alarmante, pour l’Etat du Sénégal. Ce qu’on a vécu hier à Mbour, on le voit partout dans le monde. Nous avons, par exemple, en France, les Gilets jaunes, entre autres».
Il n’est pas trop tard pour changer la donne, selon le colonel. Il pense que l’évolution se fera à deux niveaux. «Il faut sensibiliser les populations pour qu’elles savent que malgré tous les droits reconnus dans la Constitution, il y a aussi l’Administration qui est là, chargée d’administrer ces libertés. Par ailleurs, pour les forces de l’ordre, c’est de mieux s’entraîner à contenir les foules sans adopter la violence», soutient-il.
Toutefois, le colonel précise que dans un Etat de droit, les populations ne doivent pas avoir peur des forces de l’ordre. Mais, entre elles, la confiance et le respect mutuels doivent prévaloir.
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