Fouad Choucair, l’une des figures emblématiques de la communauté sénégalo-libanaise, directeur de sociétés et consul honoraire de la République angolaise au Sénégal, s’est éteint, samedi 30 mars, à Paris, à l’âge de 78 ans. C’est des suites d’une longue maladie qu’il est ainsi sorti de la scène du Grand jeu de la vie où il avait, jusqu’alors, tiré son épingle, grâce à son esprit d’initiative et son tempérament de réalisateur. Sénégalais d’origine libanaise, Fouad Choucair faisait partie de la seconde génération de « Libanais » qui, après avoir réussi dans le secteur commercial de la période postindépendance, n’hésita pas à investir d’importants capitaux dans l’industrie et d’autres domaines vitaux pour l’économie du Sénégal indépendant.
Né à Dakar de parents qui avaient choisi de vivre au Sénégal où leur intégration fut parfaite, Fouad Choucair, qui avait le goût du business et toutes les qualités d’un homme d’affaires accompli, ne tarda pas à se lancer dans le secteur des hydrocarbures. Installé à Diourbel comme gérant d’une station service, il avait géminé le marché du pétrole avec la fourniture de graine d’arachides aux huiliers. Dès le début du cycle de sécheresse avec ses conséquences sur la production agricole, Fouad Choucair rentra à Dakar pour s’investir dans la fabrication industrielle de couvertures en laine, la grande papeterie et l’immobilier. Grâce à son sérieux et sa mentalité de gagneur, Fouad Choucair fit prospérer ses activités, assurant du coup l’emploi à un grand nombre de Sénégalais. Avec la persistance de la détérioration des termes de l’échange et la dévaluation du francs Cfa ayant entraîné un début de désindustrialisation, Fouad Choucair préféra se désengager dans l’intérêt de tous. Ainsi, se limita-t-il à l’immobilier, en partenariat avec des amis. Sous son impulsion, une partie de sa famille travaille en Côte d’ivoire, où elle figure parmi les géants de l’immobilier. Il favorisa également la présence industrielle de ses deux fils à Luanda où ils ont pignon sur rue et contribuent admirablement à la vie économique et sociale de leur pays d’accueil.
Grand Croix de l’Ordre National du Lion, Chevalier de l’Ordre du Mérite du Cèdre, Fouad Choucair a légué à ses enfants un capital de relations humaines, après les avoir mis en orbite pour une existence de labeur et de dignité. Fouad Choucair était émotionnel et se disait tiraillé entre deux attachements presque charnels : Attachement à la terre du Sénégal où repose son père et à celle de la Côte d’Ivoire où sa mère dort son dernier sommeil. Après avoir gagné plusieurs batailles, Fouad Choucair vient de perdre l’ultime combat que nul n’a jamais gagné. Ses obsèques auront lieu le vendredi 5 avril 2013 à la nécropole de Yoff. A Dieu nous appartenons, à Lui nous ferons retour.
4 Commentaires
Lamine Fall
En Avril, 2013 (18:30 PM)Check
En Avril, 2013 (11:15 AM)je ne connais même pas cet homme mais tu es une disgrâce aux sénégalais et tu montre pourquoi on arrive pas à avancer au Sénégal avec des aigris comme toi!!!
Weuz
En Avril, 2013 (10:04 AM)Saer
En Avril, 2013 (22:45 PM)il était un grand homme,RIP monsieur choucair
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