Frappé en mars 2020 par la pandémie de la Covid-19 qui a étendu ses tentacules dans le monde entier après son apparition en Chine en Décembre 2019, Le Sénégal est durement touché. Même s’il ne fait pas pâle figure sur le plan de la prise en charge sanitaire (2e au monde, selon Usa Taday avec 14 795 cas positifs dont 11 718 guéris, 303 décédés 2773 sous traitement), le Sénégal a tout de même subi les dégâts collatéraux de la Covid-19 sur le plan économique et social.
Inhérentes aux mesures de restrictions (couvre feu, suspension de la circulation interurbaine, fermeture des frontières terrestres, aériennes et maritimes, fermeture des marchés…), les conséquences socio-économiques du coronavirus sont plus ressenties par les ménages. D’ailleurs, d’après une enquête de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (Ansd), 85% des ménages « affirment subir une baisse de leurs revenus, les revenus qui se contractent le plus étant le revenu des entreprises familiales non agricoles et les transferts privés à l’endroit des ménages ».
Les revenus des entreprises familiales non-agricoles se sont rétractés à 93%
Selon les sources de revenus prises en compte par l’étude, la baisse oscille entre 14% et 93%. Les ménages vivant d’activité agricole, d’élevage et de pêche ont vu leurs revenus baissé de 76% au moment où les revenus des entreprises familiales non-agricoles se sont rétractés à 93%.
Il en est de même pour les ménages comptant sur les emplois salariés de ses membres qui ont connu une baisse de 63% de leurs revenus. Idem pour les transferts monétaires depuis l’étrangers et ceux depuis le pays qui ont connu une baisse respective de 80% et 82%, entre autres.
8 familles sur 10 perçoivent une évolution négative de leur bien-être
Selon le rapport, près de huit ménages sur dix « perçoivent une évolution négative de leur bien-être depuis la Covid-19 ». « Six ménages sur dix ont tenté de s’approvisionner en produits alimentaires sans le pouvoir », informe l’Ansd. Ceci, soit en raison de la fermeture des marchés et autres magasins, soit par manque d’argent.
Pire encore, un quart des ménages qui ont eu besoin de soins médicaux n’y ont pas eu accès, renseigne l’étude de l’Ansd. Là aussi « le manque d’argent » est évoqué comme la principale raison.
Les travailleurs de l’agriculture moins touchés que les autres
Depuis le mois de mars dernier, 60% des chefs de ménages qui avaient un emploi avant la crise, ont conservé le même emploi. Par contre, 4 % ont changé d’emploi. Malheureusement, 36% des chefs de ménages qui avaient un emploi avant la crise ont arrêté de travailler dont 30% pour des motifs liés à la covid-19.
Les chefs de ménage travaillant dans l’agriculture sont les moins touchés par la crise de la Covid-19 sur le plan économique. Tout le contraire de ceux travaillant dans les services, dans le commerce, dans l’administration publique, dans les transports et les communications, dans les mines et carrières. Ces derniers sont particulièrement touchés par la crise de la covid-19, selon l’Ansd.
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