Les enseignants du lycée Babacar Cobar Ndao de Kaffrine ont décidé de lever leur mot d’ordre de grève à la suite d’une médiation menée par les autorités locales et les parents d’élèves. Ce mouvement de grève avait été lancé pour dénoncer ce que les grévistes qualifient « d’injustice intolérable, inadmissible et impardonnable » au sein de l’établissement, selon les propos de Cheikh Mboup, professeur de lettres modernes et porte-parole des enseignants.
Cheikh Mboup a déclaré que « l'ensemble des professeurs ont dit que ne pas empêcher le mal modestement fait contribue massivement ». Selon lui, la grève était devenue nécessaire face au « ras-le-bol général » causé par des « problèmes administratifs, pédagogiques et financiers » qui persistent depuis 2021.
« La goutte d'eau, c'est quand il y a eu une altercation entre le proviseur et un professeur de mathématiques », a-t-il expliqué, tout en précisant que les difficultés du lycée sont bien plus anciennes. « Malgré plusieurs interpellations des autorités, il n'y a jamais eu de début de solutions », a-t-il déploré.
Grâce aux efforts conjoints des autorités et des parents d’élèves, un dialogue a été initié pour tenter de résoudre les problèmes soulevés. « Nous avons trouvé des débuts de solutions à partir des interventions, de médiations, pour qu'au moins l'autorité compétente vérifie tous ces faits-là et apporte des preuves convaincantes pouvant sanctionner de part et d'autre les responsables de ces agissements », a indiqué Cheikh Mboup.
En signe d’apaisement, les enseignants ont accepté de reprendre les cours. « Nous avons jugé nécessaire de regagner les classes pour le bien de tout le monde », a-t-il affirmé. Cependant, ils annoncent la création d’un comité de suivi « pour qu'il suive pas à pas les améliorations ou la marche à suivre pour aboutir à des faits heureux ».
Par ailleurs, les élèves du lycée ont tenu un point de presse pour défendre le proviseur. Selon eux, « le proviseur n’a fait qu’améliorer les conditions d’apprentissage des élèves », un effort qui, selon les élèves, se traduit par une amélioration progressive des résultats au baccalauréat.
Interrogé sur ces accusations, le proviseur du lycée Babacar Cobar Ndao a choisi de ne pas réagir, affirmant qu’il s’agit « d’allégations non fondées".
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