L’ONG Jamra "salue cet acte fort posé par le Chef de l’Etat à sa juste valeur". Certes, le Sénégal a fait des efforts considérables dans la lutte contre la drogue surtout en matière de répression où des saisies importantes de drogue sont opérées. Mais ce fléau est en train de prendre des proportions dangereuses, inquiétantes et insoupçonnées. Et c’est ce qui est à la source de toutes les dérives (viol, prostitution, insécurité, criminalité et autres déviances sexuelles) constatées, ces dernières années.
L’Ong Jamra, dans un document reçu à Ferloo, estime que cet engagement et cette volonté politique au plus haut niveau peut beaucoup contribuer à atténuer certaines ardeurs, si toute la communauté jouait sa partition.
« Malheureusement, regrette-t-elle, parfois entre la décision et l’action, il existe un grand fossé où s’engouffrent tous ceux qui œuvrent pour la destruction des consciences des jeunes et des femmes qui sont les victimes désignées de ce trafic de drogue intense ».
Selon l’Ong que dirige Bamar Guèye, il est impératif que les Autorités, les Acteurs de la Société Civile, le secteur Privé et la communauté, comprennent que la lutte contre la drogue ne peut être partielle. Elle doit être globale et se décliner en prévention, répression prise en charge et réinsertion.
« Car, explique l’Ong Jamra, aujourd’hui notre pays jadis pays de transit, avec sa position géostratégique est devenu un pays de consommation où l’insécurité, la criminalité et l’enracinement des narcotrafiquants, originaires des pays limitrophes mettent en danger, les fondements et bases intrinsèques de notre communauté. Les zones touristiques qui étaient des havres de paix sont devenues des zones de transit et de trafic intense ».
Aussi, poursuit l’Ong Jamra, « dans ans les quartiers populaires, le trafic s’est démocratisé et de très jeunes et même des adolescents ont pris le relais des revendeurs ce qui entraine un accès facile du produit au sein de la communauté. Ceci est aggravé par la conspiration du silence et la passivité qui ont permis aux trafiquants de s’installer confortablement dans les différents quartiers de Dakar. Ce constat est facile à vérifier, car dans tous les quartiers, les habitants connaissent « Grand Kha » ou « Grand Dio » ou l’ouest africain du coin ».
Face à cette situation qui nous interpelle tous, de nouvelles stratégies s’imposent : sensibiliser et outiller les jeunes et les femmes à prendre conscience du danger que constitue l’utilisation de la drogue, reconvertir des quartiers chauds et des localités à haut risque en zone « franche » avec comme arme la prévention, la réinsertion, la prise en charge et la répression.
L’Ong Jamra recommande de renforcer l’implication de tous les acteurs, société civile et structures étatiques pour une réponse globale (Prévention, réinsertion, prise en charge, répression) afin de sauver notre pays. Car Si on donnait au Sénégal un milliard de dollars par jour avec une population désaxée, malade, décimée par la drogue notre pirogue le Sénégal ira inéluctablement à la dérive ; renforcer les moyens pour une approche multisectorielle et intégrée afin de faire de la lutte contre la drogue une activité pérenne ; punir et imposer une sanction sévère à toute personne reconnue coupable des faits de drogue quelques soit le rang ou statut social car nul n’est au dessus de la loi et accompagner et prendre en charge les victimes de la drogue pour une meilleure réinsertion (par exemple tenir compte de l’injonction thérapeutique).
Ferloo
4 Commentaires
Billy Boy
En Novembre, 2012 (02:54 AM)Chicago Prohibition
En Novembre, 2012 (04:29 AM)Wade
En Novembre, 2012 (11:12 AM)$$
Mimi Seck Sall Faye
En Novembre, 2012 (12:30 PM)Participer à la Discussion