En cette veille de fête de l'Aïd El fitr, les femmes commerçantes du marché central de Marsassoum sont dans tous leurs états. Elles s'offusquent contre la concurrence qu'elles qualifient de déloyale d'un grossiste. Fatoumata Bathily, l'une d'elles, explique que leurs chiffres d'affaires a vertigineusement chuté et elles sont toutes exposées à la faillite. "Nous sommes allées à Dakar, à Mboro, à Sebikotane chercher de la marchandise à écouler pendant le ramadan pour préparer la fête. Mais voilà qu'un grossiste, venu je ne sais d’où avec ses camions de légumes et de fruits nous rend le travail insupportable. Tout ce que nous vendons à 500 F, il le cède à 300 F", peste la commerçante.
Fatou Fane, une autre commerçante, d'interpeller la mairie pour qu'elle protège leurs activités commerciales. A défaut, le petit commerce qui permettait aux femmes de gérer leur quotidien risque de disparaitre à Marsassoum, craignent ces femmes.
Selon ces dernières, la mairie a autorisé ce grossiste à venir à Marsassoum que le dimanche, jour du marché hebdomadaire. Mais voilà trois jours, disent-elles, qu'il n'a pas bougé.
Du côté de la mairie, on se félicite que les populations puissent trouver de la marchandise à bon prix. "Les commerçantes devraient, au lieu d'aller à Dakar, acheter chez ce grossiste et revendre, au lieu de s'en prendre, au nom de leurs propres intérêts, à ce monsieur venu nous ôter la grosse épine de la cherté des produits maraîchers et horticoles", leur a rétorqué le maire Seny Mandiang.
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