
Caressant le rêve de rallier l'Espagne, F. Yade a connu un premier échec. L'Observateur rapporte que sa première tentative remonte à janvier dernier. «[Il] abandonne ses champs de maraichage à Bambey pour, dit-il, rejoindre l'Espagne par les pirogues de fortune. Après avoir fait la connaissance d'un convoyeur clandestin, le jeune homme signe un marché, il promet de lui remettre son argent dès qu'il sera à destination.»
Les choses tournent mal, selon le journal : «Malheureusement, une fois aux larges des côtes marocaines, le convoyeur fait face à des difficultés. Sa pirogue n'est plus apte à continuer le voyage. Il propose alors aux candidats de faire une rallonge d'un million de francs Cfa pour se faire confectionner des visas depuis le Maroc et continuer le voyage en avion.»
La même source glisse que la tension, montée d'un cran, «a dégénéré en violente bagarre» : «[F. Yade], grièvement blessé, décide de revenir au Sénégal, mais ne baisse pas pour autant les bras.» Pour lui, tous les moyens sont bons pour arriver à ses fins.
Après «avoir murement réfléchi à un autre projet de voyage clandestin», il déroule son plan. En quoi faisant ? «[...]. Il débarque sur la Petite-Côte. Muni de son appareil photo, il se rend à la plage de Mbour où il monte à bord d'une pirogue attachée à la rive et se photographie. Il va ensuite poster les photos sur Facebook tout en indiquant être capitaine de pirogue à la recherche d'éventuels clients en partance pour l'Espagne», relaye le quotidien du Groupe futurs médias.
Celui-ci fait savoir que le nommé I. Barry n'a pas tardé à se signaler, versant sans réfléchir 800 000 F Cfa à Yade. Pire, le candidat à l'émigration clandestine «ameute ses proches établis en Guinée, qui arrivent en masse». «Tout ce beau monde sera abandonné à quai par le faux capitaine qui s'est fait la malle après avoir amassé.»
Mais il n'ira pas loin : «Dénoncé par I. Barry, F. Yade sera cueilli et placé sous mandat de dépôt.» Attrait à la barre du Tribunal de Mbour, il reconnait sans ambages les faits. Le mis en cause a expliqué «avoir voulu éponger la dette contractée auprès de son convoyeur» avant de se confondre en excuses.
Il sera fixé sur son sort, mardi prochain, date du délibéré, complète L'Observateur. Qui signale que le maître des poursuites a requis l'application de la loi.
2 Commentaires
Savant Indien
il y a 17 heures (13:44 PM)Je dirais 5% de personnes intègres contre 95% de malhonnêtes. Peut-être que je suis encore gentil.
Si vous n'êtes pas dans les 95%, inutile de me lancer des oeufs!!!
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