"La coopération entre la France et le Sénégal a été extrêmement efficace. On a travaillé ensemble. Le Sénégal est extrêmement efficace en matière de recherche anti-terroriste. ce n’est pas pas un pays sanctuaire ou d’appui pour les terroristes", a déclaré à l’AFP Jean-Christophe Rufin.
"Le Sénégal s’est impliqué tout de suite. Des le lendemain matin (après l’attaque du 24 décembre), il y a eu la mise en place d’un énorme système de recherche ordonné par le président Abdoulaye Wade", a souligné l’ambassadeur, joint à Paris où il se trouve pour des raisons professionnelles.
"Il y a eu un déploiement de forces considérables sur toute la frontière (entre la Mauritanie et le Sénégal) de la gendarmerie, des forces spéciales et des services de renseignement sénégalais. La France a fourni un appui, dans le domaine du transport, pour permettre un déploiement plus rapide", a-t-il ajouté.
Quatre touristes français ont été tués, et un cinquième grièvement blessé, le 24 décembre près d’Aleg (sud de la Mauritanie) par trois hommes armés.
"Ils (les tueurs présumés) ont toujours été maintenus dans un état de grande insécurité dans le pays (Sénégal) et ont fui à l’étranger. Ils ont considéré qu’ils n’étaient pas en sécurité au Sénégal", a-t-il assuré.
"Les recherches étaient menées par les Sénégalais et appuyées par les Français", a-t-il assuré. "Nous avons été alertés de leur passage (des assassins présumés) en Guinée-Bissau en temps réel", a-t-il relevé.
Les deux hommes ont auparavant séjourné quatre nuits à Yoff, un quartier populaire de Dakar, sans être arrêtés. "Ils ne disposaient pas de base au Sénégal, ils se cachaient donc dans des zones urbaines très peuplés où les interventions étaient difficiles", a expliqué M. Rufin.
Intervenir dans ces conditions "aurait impliqué des risques importants", a-t-il souligné. "Les Sénégalais les ont maintenus dans un état d’insécurité permanent. Ils étaient traqués, cela prouve qu’ils ne disposaient pas de base au Sénégal", a-t-il conclu.
0 Commentaires
Participer à la Discussion