Le Sénégal a décidé d’ouvrir ses frontières aériennes, ce 15 juillet. Toutefois, les autorités ont mis en place un certain nombre de mesures pour lutter contre le coronavirus. Parmi lesquelles le paiement de la somme de 40 000 F CFA pour chaque voyageur.
Une situation qui n’agrée par le président de Horizon sans frontières. Dans un communiqué reçu ce jeudi 16 juillet, Boubacar Sèye a déclaré : «Mondialement, les temps sont durs ; économiquement, les voyants sont au rouge. Mais, au Sénégal, quand la réouverture des frontières rime avec les tests Covid-19 à la charge du voyageur, ça fait tiquer plus d’un. Qu’on demande des tests est légitime, mais de là à fixer un tarif de 40 000 F CFA (60 euros), nous semble être une forme de raquette sur le voyageur, alors que tout le monde sait que nous sommes dans une période difficile économiquement.»
«Cette mesure discriminatoire est un abus»
Selon lui, «imposer ce tarif à une famille de 4 personnes, c’est leur exiger pratiquement la moitié du prix du billet».
«Cette mesure discriminatoire est un abus, une injustice sociale contraire à l’éthique et à la déontologie dont on se demande même la légitimité, car c’est normalement l’affaire des compagnies aériennes qui ne doivent faire voyager que ceux qui disposent de documents médicaux prouvant un test de non positivité au coronavirus, comme elles le font pour les visas», a soutenu le chercheur en migration internationale.
A notre humble avis, dit-il, si elle est une nouvelle forme d’impôt ou une taxe, elle doit passer par l’Assemblée, car c’est une loi qui devrait la définir après un vote à l’Assemblée nationale suivi de la promulgation de la loi et de sa publication au «Journal officiel».
Hsf envisage de saisir les Nations Unies et l’Organisation internationale de l’aviation civile
«L’État du Sénégal est en train de violer l’article 13 de la Déclaration universelle des Droits de l’homme, à travers cette décision qui n’est autre qu’une soupape de sûreté de l’État pour résoudre sa morosité économique sur le dos des migrants», avance-t-il.
Non sans laisser entendre : «Ce nouveau business sur le dos du voyageur est une anomalie à rentabilité économique que dénonce l’organisation de défense des migrations internationales. Nous ne manquerons pas d’interpeller les Nations Unies et l’Organisation internationale de l’aviation civile pour son annulation en bonne et due forme».
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