La psychose des vendredis d’immolation par le feu s’est emparée, hier, des forces de sécurité qui étaient sur le qui-vive tout au long de la journée devant et aux alentours du palais présidentiel. Craignant une nouvelle tentative d’immolation sur les lieux, les forces de sécurité avaient mis en place, en cette journée de vendredi, un dispositif très visible, histoire sans doute de dissuader même les plus téméraires.
Le vendredi est devenu, par ces temps qui courent, un jour particulièrement redouté par les responsables de la sécurité, notamment du côté de la présidence de la République. Les grilles du palais présidentiel ayant été le théâtre de deux immolations par le feu qui ont abouti à la mort de l’ancien soldat Bocar Bocoum, le vendredi 11 février, et du boutiquier Cheikh Tidiane Ba, le vendredi 18 février, la journée d’hier était classée à haut risque par les forces de sécurité.
Automobilistes et piétons interdits de s’attarder sur les lieux
Ainsi, dès les premières heures de la matinée, un dispositif dissuasif très visible, sans doute pour décourager même les plus téméraires candidats à l’immolation devant la demeure du président de la République, était en place tout le long de l’avenue Léopold Sédar Senghor et des rues adjacentes. Des hommes sont restés déployés toutes la journée sur les lieux. Le dispositif sécuritaire déjà en place depuis le week-end dernier avait en effet été fortement renforcé. Car, en plus des nombreux éléments en civil, les abords du Palais étaient jalonnés par des policiers et gendarmeries en tenue.
Force était d’ailleurs de constater que ces éléments de la sécurité étaient sur les nerfs, hier, autour du Palais où le climat était assez pesant. Des véhicules de police bourrés d’hommes armés étaient stationnés à divers points stratégiques autour de la demeure du chef de l’Etat. Et même si la circulation automobile devant le Palais était comme d'habitude, les piétons qui longeaient les grilles de la Présidence étaient eux épiés et surveillés comme du lait sur le feu. Les hommes en tenue qui veillaient au grain interdisaient d’ailleurs aux piétons de s’arrêter le long des grilles du Palais, tout comme ils empêchaient les véhicules de se garer dans les deux sens de cette avenue Léopold Sédar Senghor très empruntée. Même les bus qui stationnaient à l’arrêt situé juste après le Secrétariat général de la Présidence, en direction de l’hôpital Principal, pour laisser des clients descendre ou monter, étaient priés d’évacuer les lieux rapidement.
Un véhicule anti-incendie et une ambulance des pompiers dans le dispositif
Les éléments de la sécurité ainsi déployés étaient particulièrement attentifs aux moindres détails, surtout venant des piétons. Ces derniers étaient scrutés de la tête aux pieds, en dépit du nombre important de personnes qui passaient devant le Palais et il n’était permis à personne de traîner sur les lieux. Ceux qui s’attardaient étaient en effet apostrophés par des hommes en civil qui leur demandaient de vider l’espace.
Pour ajouter à ce décor des plus surréalistes qui traduit un vent de psychose, il y avait ce véhicule anti-incendie et cette ambulance des sapeurs-pompiers, stationnés dans les environs, qui complétaient le dispositif sécuritaire, avec à leurs bords une bonne dizaine de soldats du feu, prêts à intervenir à tout moment.
Branle-bas de combat après la prière du vendredi
Autre scène surréaliste, c’est celle qui a été notée un peu après 14 heures, au moment où les fidèles revenaient de la prière du vendredi. En effet, une dizaine de gendarmes armés sont sortis du Palais pour prendre position le long des grilles de la Présidence et jusque vers la rue menant sur la Corniche Est. Certainement, pour mieux surveiller cette petite foule de fidèles musulmans qui longeait l'ex-avenue Roume pour rejoindre les domiciles, bureaux et autres. A ce moment précis de la journée, la vigilance des forces de sécurité était accrue et ils impressionnaient par leur nombre qui donnait subitement des airs de bunker au Palais, cerné par ailleurs par des caméras qu’on pouvait distinguer aisément à différents angles des grilles.
Le dispositif s’est allégé vers 15 heures. Les gendarmes qui étaient venus en renfort ayant regagné l’intérieur du Palais, laissant sur la rue les policiers et quelques pandores seulement. Mais il demeurait tout aussi dissuasif jusqu’en début de soirée. Sans doute que cela a évité un nouveau vendredi d’immolation devant la demeure du président Abdoulaye Wade.
9 Commentaires
Katy
En Mars, 2011 (16:25 PM)Lagos Man
En Mars, 2011 (16:25 PM)Lagos
En Mars, 2011 (16:26 PM)Bib
En Mars, 2011 (16:27 PM)Rms
En Mars, 2011 (16:28 PM)J.14
En Mars, 2011 (16:59 PM)@ Reconnu
En Mars, 2011 (17:00 PM)Xalaas
En Mars, 2011 (17:17 PM)Xalaas !!
Teuf
En Mars, 2011 (09:34 AM)tant pis pour eux !
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