La réalisation du projet de construction de l’autoroute Dakar - Tivaouane - Saint-Louis pose des risques élevés de pollution de la nappe dans plusieurs localités et la réduction considérable de la superficie des terres arables. Les pertes en terres agricoles pour la section Dakar - Mékhé sont estimées à 1 871 ha et à 1 309 ha sur l’axe Mékhé - Saint-Louis et celles à usage d’habitation portent sur 3 545 ha pour les deux axes. Les populations riveraines de cette zone seront davantage exposées à la raréfaction des ressources et risquent fortement de ne pas être indemnisées correctement, puisque les mesures compensatoires ne sont, à ce jour, nullement basées sur une grille ou un barème bien défini et tenant compte de tous les paramètres socio-économiques.
Les conséquences sont donc énormes, du point de vue environnemental. En atteste l’alerte de Legs Africa sur les enjeux environnementaux et socio-économiques.
En effet, la réunion du comité technique de prévalidation du rapport d’EIES, qui s’est tenue ces 23 et 24 mai 2022 à Dakar, a été l’occasion de souligner de nombreuses insuffisances de l’étude. "Des observations et recommandations ont été formulées par les différentes parties prenantes, dont la société civile. Mais le comité a procédé à la validation sous réserve dudit rapport" dit l’entité.
Legs Africa rappelle qu’un tel projet encore mal pensé, dans un contexte de progression notoire de la menace terroriste vers les pays côtiers, d’exploitation des hydrocarbures et implanté dans une zone où les variations pluviométriques côtoient une désertification à grandes enjambées, comporte énormément de risques.
Ainsi, à la présence de ces facteurs générateurs de conflits entre agriculteurs et éleveurs, s’ajoutent des menaces sévères sur les moyens d’existence de ces populations tout en les éloignant davantage de tout espoir de subvenir a leurs besoins et droits qui correspondent aux objectifs de développement durable (Odd).
Étant donné que les surfaces répertoriées englobent aussi bien des lotissements à usage d’habitation que des terres agricoles, il convient de s’interroger sur le modèle d’évaluation des indemnisations, afin que nul ne soit lésé, mais aussi de s’en référer aux exigences des bailleurs que sont la Banque mondiale et la Banque africaine de développement. Legs Africa attire fortement l’attention sur la pollution de l’air pendant et après les travaux qui, à ce jour, ne font pas l’objet de prévisions afférentes au taux journalier de polluants et de particules fines.
Face à des populations qui ne bénéficient pas d’infrastructures sanitaires de base, la prise en compte réelle des risques sanitaires et l’accès aux soins et traitements adéquats doivent figurer parmi les priorités de sécurisation de ces dernières.
Par ailleurs, au regard de toutes les problématiques générées tant sur le plan de la protection de l’environnement avec un abattage assez important d’arbres, à savoir 395 948 pieds d’arbres forestiers dans un contexte de désertification que sur celui de la préservation de la faune et donc des écosystèmes, il serait opportun de s’interroger sur les critères permettant d’affirmer le caractère optimal du tracé.
L’entité exige, ainsi, que "la mise à disposition des coordonnées géographiques du tracé soit effective et une meilleure préservation de l’environnement, d’élaborer un par zone agroécologique et de disposer d’un plan de reboisement permettant de remplacer chaque pied abattu par au moins deux autres pieds, le respect strict des textes sur la protection de l’environnement et des espèces et que des études supplémentaires sur les risques de pollution des nappes, des mares et de l’air soient effectuées. A cela s’ajoute la mise en place d’un organe indépendant et inclusif chargé du suivi des engagements, sachant que si les entreprises s’évertuent à défendre leurs intérêts, les agents de l’Etat peuvent être soumis à des pressions émanant d’une volonté politique vacillante".
11 Commentaires
Mamy
En Mai, 2022 (14:47 PM)Reply_author
En Mai, 2022 (14:57 PM)A/ profiter de l'autoroute pour reboiser :
-ériger tout le long de l'autoroute, de part et d'autre une immense coulée verte de 250 m de large, une forêt avec des espèces bien adaptées au climat soudano-sahélien
-creuser ses forages et un système d'addiction d'eau pour arroser les plants juvéniles
- Dans cette coulée verte, aménager en partie des vergers laissés
B/ financer le coût de la coulée verte par :
-la commercialisation du bois de coupe récoltée durant le terrassement de l'autoroute.
-la location des vergers aux villageois
- la viabilisation et la vente de parcelles à usage résidentiel le long de l'autoroute
- une affectation d'une partie du coût du péage à l'entrwtien de la coulée verte
- un concours financer international
-une souscription volontaire ou obligatoire des Sénégalais. Chaque Sénégalais y aura son arbre avec des coordonnées précises
C/ L'entretien est confiée aux Eaux et Forêts . aux communautés rurales, à l'armée
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En Mai, 2022 (15:41 PM)Reply_authordaouda
En Juillet, 2022 (08:08 AM)Laye
En Mai, 2022 (14:30 PM)Apportons les correctfs necessaires pour la bonne mise en marche de ce projet, pour que tout le monde y gagne. Le Sénégal a besoin d'avancer à pas de géants mais aussi surement.
Il nous faut capter les autres opportunités de developpement (pétrole, gaz, energies vertes...) avec une bonne politique de developpement.
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En Mai, 2022 (15:11 PM)L'essentiel c'est de réaménager les espaces occupées et réparer les dommages aux personnes et aux choses sinon on compromettrait la vocation de territoires locomotive des régions Nord du pays.
Lundi
En Mai, 2022 (15:18 PM)Djoloff
En Mai, 2022 (17:06 PM)Participer à la Discussion