A l'instar de la communauté internationale, le Sénégal a célébré hier la journée mondiale de la protection civile. Cette année, le thème choisi porte sur ‘la protection civile et la sécurité sur le lieu de travail’. Conscient que la sécurité est une fonction essentielle dans l'entreprise moderne, le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, qui présidait la cérémonie officielle de lancement de cette journée, en a profité pour annoncer une batterie de mesures. Désormais, la Direction de la protection civile sera érigée en Direction générale de la protection civile. Ensuite, le Groupement national des sapeurs-pompiers portera l'appellation de Brigade nationale des sapeurs-pompiers. Il sera également créé une Inspection de la protection civile. Telles sont les mesures que le ministre de l'Intérieur envisage de prendre pour parer aux risques et catastrophes et à leur impact sur le lieu de travail.
Ousmane Ngom a invité à une synergie d'actions entre le patronat et tous les acteurs impliqués dans la vie de l'entreprise, en vue d'assurer une bonne protection et une sécurité dans le travail. Selon le ministre de l'Intérieur, cette protection dans le lieu de travail doit également s'étendre aux ouvriers du secteur informel. ‘Même l'atelier du menuisier métallique dans le coin a besoin de sécurité. Le menuisier métallique doit en permanence porter un casque, non seulement pour se protéger de brûlures, mais pour protéger ses yeux. Car l'ouvrier a besoin de ses yeux en vieillissant’, indique Ousmane Ngom.
Pour sa part, Abdoulaye Babou, ministre de la Fonction publique, il a invité employeurs et travailleurs à une plus grande responsabilité afin d'éviter les accidents du genre de la Sonacos en 1991. Me Babou poursuit en soulignant que le travailleur passe plus du tiers de son temps à son lieu de travail. D'où l'intérêt, suggère-t-il, de réunir toutes les mesures d'hygiène, de santé et de sécurité afin de prévenir tout accident en amont et en aval du circuit de production d'une entreprise.
La célébration de cette journée mondiale de la protection civile a été l'occasion d'impliquer les différents acteurs portuaires. Et l'implication du Port autonome de Dakar a été largement justifiée, selon Bara Sady, directeur général du Pad. De son avis, un port est un lieu de convergence de plusieurs modes de transports et, par conséquent, un milieu de travail souvent hostile, dans lequel, évoluent plusieurs catégories de travailleurs. Le directeur général du Pad a souligné qu'assurer la sécurité des travailleurs dans le domaine portuaire passe d'abord par l'analyse et la maîtrise des dangers inhérents à l'exploitation d'un port. C'est pour répondre à ce souci majeur de sécurité, que la Direction générale du Pad avait commandité, en 2006, une étude détaillée des risques industriels par l'audit environnemental sur le Port en 2001. Cette étude avait permis de dégager une typologie et une cartographie précise des risques dans le domaine portuaire, terrestre comme maritime. Ces risques qui peuvent porter atteinte aux personnes, aux biens et à l'environnement (incendies, explosions, intoxications, pollutions, risques liés au transport de matières dangereuses et aux incompatibilités d'activités) ont été identifiés, puis évalués qualitativement et quantitativement.
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