L’extinction des flammes du puits de gaz à Ngadiaga n’aura duré que quelques heures. Les flammes ont repris après un échec enregistré dans une opération. En fait, après avoir maîtrisé le feu dans la première phase, expliquent Petrosen et Fortesa dans un communiqué conjoint, les équipes de Haliburton devaient empêcher l’arrivée du gaz par injection de ‘’brine’’, un mélange d’eau et de sel.
« Pour cette opération, les techniciens avaient besoin en effet d’éteindre la flamme pour permettre aux équipes de mieux travailler et de se rapprocher au plus des installations du puits. L’opération de pompage a pris fin vers 15 h 30 mn (mardi 26 janvier) car le résultat attendu n’a pu être obtenu ; les équipes techniques ont procédé au rallumage de la flamme après avoir retiré les équipements et les engins », détaille le communiqué.
Les deux sociétés annoncent une évaluation technique afin de préparer les phases suivantes, non sans afficher leur «bon optimisme ».
Le puits de gaz brûle depuis plus d’un mois. Le Sénégal a fait appel à une société américaine spécialisée pour éteindre les flammes. Les opérations ont démarré depuis bientôt deux semaines.
Les équipes d’intervention devaient travailler en trois phases. D’abord sécuriser le périmètre du puits, ensuite éteindre les flammes pour avoir accès aux équipements de surface affectés par l’incendie pour procéder au remplacement de ces équipements endommagés afin d`injecter du brine dans le puits pour stopper les venues de gaz en surface. Et la dernière opération consistait à installer de nouveaux équipements de protection du puits.
Même si l’opération s’est soldée par un échec dans sa deuxième phase, Petrosen et Fortesa assurent que les techniciens ont désormais une meilleure appréciation de ce qui les attend. « Durant plusieurs jours, les équipes ont effectué plusieurs assauts sur la flamme ; ce qui leur a permis d’évaluer la pression de sortie du gaz ainsi que les différents orifices au niveau desquels la sortie s’effectue. Ce travail a permis aux équipes d’avoir une meilleure idée de la situation, pour dresser un plan de sécurisation du puits dans les normes et standard en HSE ».
Pour ce qui est du volet impact environnemental, les deux sociétés exploitantes du puits soutiennent qu’il n’y a aucun risque pour la population. « Contrairement aux dires, le gaz naturel du puits qui brûle ne contient aucune composante toxique, notamment l’hydrogène sulfuré, à même d’impacter la santé des populations et des équipes d’intervention ».
Petrosen et Fortesa déclarent même que hormis le caractère spectaculaire du feu, le gaz qui brûle présente moins de danger qu’une sortie de gaz sans flammes.
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