L’incertitude perdure toujours autour du nombre exact de Sénégalais établis dans la diaspora, en Italie notamment. Mais à en croire le secrétaire d’Etat chargé des Sénégalais de l’extérieur, officiellement, 110.000 Sénégalais sont recensés dans le pays.
« Quand on procède (…) à un diagnostic de notre émigration, et que l’on considère, à titre d’exemple, l’Italie, nous notons que nous avons officiellement recensé environ cent dix mille (110.000) Sénégalais. C’est pourquoi, la question du recensement est extrêmement délicate et, en la matière, il faut être très prudent à l’heure actuelle notamment en ce qui concerne la gestion des données et de chiffres », explique Moise Sarr dans un entretien à l’hebdomadaire SeptAfrique qui publie son premier numéro, ce lundi 27 avril 2020.
Toutefois, souligne le secrétaire d’Etat chargé des Sénégalais de l’extérieur, « Nous devons le reconnaître, il y a des insuffisances en termes de recensement. Il se dit qu’au niveau de la diaspora que nous sommes environ trois millions. Mais, aujourd’hui, en Italie ceux qui sont recensés, listés, fichés, sont environ - j’insiste bien environ - cent dix mille Sénégalais. Et on oublie souvent les binationaux ; parce que quand on demande au pays d’accueil des statistiques, il ne communique pas celles concernant les binationaux. A titre d’exemple, les autorités françaises, notamment celles préfectorales interrogées sur le nombre de sénégalais en France ne donnent que les Sénégalais résidents, ceux qui ont une carte de séjour. Mais ni les « sans-papiers », ni les binationaux, c’est-à-dire les Sénégalais qui ont la nationalité française, ne seront pris en compte », note-t-il.
Quid des 12,5 milliards de FCfa alloués à la diaspora sénégalaise en réponse à la crise sanitaire du Covid-19 ? « Une cellule de crise a été mise en place sous ma présidence et sous l’Autorité du Ministre Amadou BA, répond Sarr. Elle regroupe tous les directeurs du Ministères et est chargée d’assurer le monitoring du plan de contingence. Nous également demandé à nos Ambassadeurs, dans chaque juridiction, de mettre en place, des comités de crise élargi pour assurer la transparence de la gestion des fonds qui seront alloués. Ces comités seront composés outre l’Ambassadeur, du Consul Général ou du vice-Consul qui va servir de vice-président du comité, d’un responsable des affaires consulaires ou sociales qui connaît, un tant soit peu, nos compatriotes en difficultés. S’y ajoute le député de la diaspora de la circonscription électorale, élu par ses pairs de la diaspora et de toute autre personne ressource, qu’elle soit membre d’une association, d’un Dahira ou pas ».