Le transport, un secteur très sensible. Il s' ajoute que la sécurité routière est un domaine transversal et multi-sectoriel. Des campagnes de sensibilisation sont souvent menées au regard de la récurrence des accidents avec parfois leur lot de dégâts matériels et humains. Mais, la réduction de ces catastrophes peine à se réaliser. Ainsi, l’experte principale de la sécurité routière, Natalie Chiavassa a fourni des informations relatives au contexte mondial. Parce que, argue-t-elle, le Sénégal n’est pas le seul pays à souffrir des accidents de la circulation. Avec les chiffres publiés par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) dans son dernier rapport, elle a voulu montrer quelques chiffres clés notamment que les personnes les plus touchées sont les jeunes de 5 à 29 ans. «On a vu aussi que la moitié des accidents, ce sont des piétons, des cyclistes ou des motocyclistes. Cela veut dire que les personnes les plus touchées par les accidents, sont les plus vulnérables dans la société. Un enfant de cinq (5) ans ne conduit pas mais quand il part à l’école, il peut subir un accident. C’est pourquoi, il faut des efforts coordonnés avec tous les sous-secteurs de la sécurité routière pour qu’on arrive à éviter tous ces drames », préconise-t-elle.
Natalie Chiavassa d’indiquer qu’environ 1,35 million de morts sont recensés chaque année dans le monde. «Ils sont 3000 à peu près par jour. Je trouve que c’est encore pire s'il y a plus de 50 millions de personnes blessées avec des invalidités à vie chaque année dans le monde et qui vont probablement perdre leur travail et plonger leurs familles dans de grands problèmes »,regrette-t-elle.
Des pertes énormes qui ne sont pas sans conséquence sur le Produit intérieur brut (Pib). L’experte en sécurité routière a fait remarquer qu’elles sont de 3 à 5% au niveau national et surtout si on ne fait rien, on risque d’aller jusqu’à 20%. «Cela veut dire que les efforts de développement sont absorbés dans les accidents. C’est un drame pour tous les pays qui cherchent à émerger », signale-t-elle, au cours de sa présentation lors de l’atelier d’informations et de sensibilisation sur les problématiques du transport, ce samedi 2 juillet, à Saly (Mbour).
Revenant sur le cas du Sénégal, elle a déclaré que «ce pays est confronté à ce problème au même titre que les autres pays. Donc, on doit améliorer la sécurité des infrastructures en tenant compte de ces usagers vulnérables, par piétons, les intersections, les routes qui ont un profilage beaucoup plus sécurisé même si beaucoup d’efforts sont consentis ». A ses yeux, il y a aussi une méconnaissance du Code de la route et une difficulté à le faire appliquer. Tout en rappelant que le gouvernement cherche à changer la donne aujourd’hui.
En sus, elle note que les défis sont d’arriver à des opérations coordonnées au niveau des routes, des véhicules et des conducteurs. C’est aussi de parvenir à avoir des actions préventives et ne plus attendre qu’on intervienne après l’accident pour appliquer la loi. «Parce qu’il faudrait bien qu’on applique en un moment donner la limitation de vitesse. On devrait arriver à ça un jour», conclut-elle.
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