Les employés de la Société de raffinage du Sénégal ont convoqué hier une réunion dans leurs locaux, afin de dénoncer l’injustice de la direction qui refuse de satisfaire leurs revendications. Selon le secrétaire général du syndicat national des travailleurs du pétrole et du gaz, «vu la situation sociale « intenable » qui prévaut dans la société, ils n’excluent pas d’aller en grève dans les jours à venir».
Les ménages sénégalais doivent se préparer à une pénurie de gaz dans les jours à venir. En effet, la décision prise hier par les travailleurs de la Sar risque de causer une perturbation dans le secteur du gaz. Réunis au tour de leur syndicat, ils se sont réunis hier afin d’élaborer un plan d’actions en vue de la satisfaction de leur plateforme revendicative. Parmi les revendications, on peut noter, la revalorisation des salaires, l’augmentation des indemnités de logement, la dotation en gaz et une prime de risque. Cette décision a été prise suite au blocage des négociations avec leur direction. La réunion qu’ils ont tenue la veille avec la direction a été la goutte qui a fait déborder le vase, a expliqué M. Abdourahmane Sissokho, secrétaire adjoint du syndicat national des travailleurs du pétrole et du gaz au Sénégal (Sntpgs), affilié à la Cnts. Lors des précédentes rencontres, le directeur leur avait laissé entendre qu’il règlerait certains points de leur plate-forme revendicative. Mais durant cette dernière réunion, il a annoncé qu’il n’était pas en mesure de répondre à leur revendication, du fait que la maison est déficitaire. Ce que les travailleurs assimilent tout simplement à un manque de volonté. «Il investit des milliards pour le matériel, dit un intervenant, mais nous traite comme des esclaves. Ici, les journaliers sont surexploités. Ils travaillent plus de huit heures par jour et ne reçoivent leur salaire qu’à la fin du mois». Un salaire de 50 000Fcfa. Cette fois, a signalé le secrétaire général, ils en ont ras le bol, et sont près à tout pour se faire entendre. «Nous avons déjà déposé une requête au niveau de l’inspection en vue d’un préavis de grève». M. Abdourahmane Sissokho est conscient que les mesures qu’ils prendront pour se faire entendre se répercuteront immanquablement sur la distribution du gaz. Mais ils n’ont pas le choix. Le premier point de leur plan d’actions sera mis en œuvre dès aujourd’hui lors de l’arrivée du ministre de l’Energie, Samuel Sarr. Ils comptent en effet porter des brassards rouges pour manifester leur mécontentement.
0 Commentaires
Participer à la Discussion