À la gare routière de Sédhiou, en cette veille de fête de Tabaski, ça va dans tous les sens. Les 10 tableaux interurbains et inter-régionaux grouillent de monde. La morosité quotidienne a laissé la place à une effervescence inhabituelle.
Selon Mbaye Diop, l'adjoint au président de la gare routière, tout se déroule normalement, comme sur des roulettes. "Les départs comme les arrivées se déroulent correctement. Il n'y a ni augmentation des tarifs ni spéculation sur les prix des bagages encore moins de manque de véhicules malgré le flux important de clients" nous a-t-il confié.
Grâce à ce flux, le petit commerce, autour comme à l'intérieur de la gare routière, a sensiblement boosté les activités économiques. Le commerce de l'huile de palme, des mangues, des maadds (fruits sauvages), des sachets d'eau et des sandwichs s'est beaucoup développé.
A côté de ces petits revendeurs à la sauvette ou autres tabliers, les activités économiques sont aussi remarquables au marché central. Là, les vendeurs de tissus se frottent déjà les mains. Les clientes ont déjà fait leurs achats et attendent impatiemment la livraison des tenues.
Pour être dans les délais, les tailleurs de jour comme de nuit, sont sur les pédales de leurs machines à coudre. "Je ne suis pas sûr de pouvoir satisfaire tout le monde mais je fais de mon mieux", a dit Modou Kandji, tailleur au marché central. L'aiguille d'or, comme l'appellent certains, explique sa stratégie : "Comme la Tabaski, c'est trois jours pour les femmes, je satisfais d'abord les hommes qui n'ont besoin de leur tenue que le jour de la prière. Ainsi, jusqu'au lendemain de la fête, je continue de livrer".
Interrogé sur les tissus à la mode, Modou Kandji a cité le Fila filé, le getzner golden et brodé getzner pour les femmes.
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