
Le travail des enfants est un fléau mondial. Les dernières estimations mondiales de l’Organisation internationale du travail (OIT) en 2020, montrent que l’Afrique a le plus grand nombre d’enfants qui travaillent. Sur les 169 millions d’enfants exploités, 79 millions parmi eux effectuent des travaux dangereux.
Pour inverser cette tendance, le ministère du travail, du dialogue social et des relations avec les institutions, en collaboration avec les acteurs de la presse plus particulièrement le Réseau des journalistes et animateurs pour la protection de l’enfant (Rejape), se sont mobilisés ces 7 et 8 août à Dakar. Ce, dans le cadre d’un atelier de renforcement de capacités des acteurs de la presse pour une meilleure sensibilisation sur le phénomène.
Espérant toucher les cibles à travers les supports médiatiques tels que les reportages, enquêtes et articles…, la Directrice des Relations de travail et des Organisations professionnelles, Ramatoulaye Niang Fall, reste convaincue que les journalistes ont « le pouvoir de mettre en lumière les injustices et de mobiliser l’opinion publique » sans manquer de rappeler que « le Sénégal a ratifié la quasi-totalité des conventions pertinentes en matière de protection des enfants en général et de lutte contre le travail des enfants, en particulier.
Au cours de ces activités de capacitation, les causes profondes, les signes ainsi que les conséquences du travail des enfants ont été identifiés. Il sera alors question pour les professionnels de médias, de disposer de moyens techniques et stratégiques pour relater avec précision, informer et sensibiliser toutes les communautés. Cette collaboration permettra également de collecter, de traiter et d'analyser les statistiques sur le travail des enfants.
Il est également important de savoir qu’est enfant toute personne âgée de 0 à 18 ans, sauf si la majorité est atteinte plutôt en vertu de la législation qui lui est applicable. Dans ce sens, les questions liées aux cadres législatif et réglementaire tout comme les initiatives mises en place pour protéger les enfants et garantir leurs droits, ont été cernées.
Rappelons que les normes internationales définissent le travail des enfants comme un travail dangereux pour la santé et le développement de l'enfant, qui exige trop d'heures de travail et/ou qui est effectué par des enfants trop jeunes. Mais aujourd’hui, dans la rue, les mines, les maisons ( domestiques), les commerces, les services de transport, dans les secteurs agricoles, de la pêche, du bâtiment, les dépotoirs d’ordures, ils sont des millions à subir les conséquences de cette exploitation économique et ainsi privés de leur éducation et de leur avenir. La pauvreté est le facteur déterminant de leur sort.
Les journalistes sont alors formés sur le cadre juridique et institutionnel de la lutte contre les pires formes de travail des enfants au Sénégal. Un plan d’actions ainsi que le plan cadre national de prévention et d’élimination du travail des enfants ont été présentés pour l’éradication de ce phénomène grandissant au Sénégal.
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