La Banque mondiale et le nouveau gouvernement du Sénégal ont effectué une prise de contact, samedi dernier, à la Primature. « Il y a assez de fonds que nous pouvons mettre en place pour supporter le gouvernement », selon sa directrice des opérations, Vera Songwé. Elle a révélé qu’il existe un engagement de 400 milliards de francs Cfa dont seulement la moitié a été décaissée.
« Il y a assez de fonds que nous pouvons mettre en place pour supporter le gouvernement à réaliser les projets que la population sénégalaise attend », a soutenu samedi la directrice des opérations de la Banque Mondiale, Madame Vera Songwé, en marge d’une prise de contact entre son institution et le gouvernement à la Primature. Le gouvernement avait estimé, la semaine dernière, les besoins en financement immédiates à 200 milliards de francs Cfa. La Banque Mondiale, selon Vera Songwé, est disposée à aider le Sénégal. « Dans les jours à venir, nous allons voir ce que nous pouvons apporter comme fonds additionnel », a-t-elle soutenu.
Déjà la Banque Mondiale dispose d’un appui budgétaire en faveur du Sénégal estimé à 40 millions de dollars, soit environ 20 milliards de francs Cfa et un fonds de 80 millions de dollars, environ 40 milliards de francs Cfa, pour le secteur de l’énergie. Dans le secteur agricole, la Banque est en train de préparer un montant de 80 millions de dollars de prêt, soit environ 40 milliards de francs Cfa. Pour la nutrition et la santé, un prêt d’environ 20 millions de dollars, soit environ 10 milliards de francs Cfa, est attendu. En gros, soutient Mme Vera Songwé, la Banque mondiale a un engagement envers le Sénégal estimé à 800 millions de dollars, soit environ 400 milliards de francs Cfa. Sur ce montant, la moitié soit 400 millions de dollars, 200 milliards de francs Cfa, n’est pas encore décaissée. « La Banque mondiale s’est montrée disponible à aller aussi loin que possible pour aider le gouvernement du Sénégal (…) Elle va aider le plus rapidement possible la population sénégalaise en passant par le nouveau gouvernement », a affirmé la directrice des opérations de l’institution.
Environnement international difficile
Dans sa note introductive, le Premier ministre, Abdoul Mbaye, a fait le cadrage macro-économique global du Sénégal. M. Mbaye est revenu sur les agrégats macro-économiques de l’année écoulée et les projections de l’année en cours. « L’évolution des cours du baril du pétrole et des matières premières agricoles continue d’alimenter l’inflation mondiale avec des conséquences sur notre balance commerciale, accentuées par la dépréciation de l’euro par rapport au dollar », a déclaré le Premier ministre. Abdoul Mbaye a rappelé aussi « les conditions d’un environnement international marqué par une diffusion progressive des effets de la crise de la dette chez nos partenaires de l’Ocde ». Ce sont autant de facteurs aggravants et cumulés qui ne manqueront pas d’avoir des incidents dans l’accentuation de la pauvreté, d’où les programmes d’urgence mis en place par les autorités étatiques. Ce dialogue entre les deux parties vise à répondre aux questions de sécurité alimentaire qui sont présentement très importantes. Il concerne également des questions comme l’inclusion sociale, la création d’emplois, la relance du secteur agricole. « Nous voulons écouter le nouveau gouvernement et partager les expériences qui peuvent l’aider à réaliser les attentes dans le domaine de la bonne gouvernance, de la santé, de l’éducation et de l’énergie » a soutenu Vera Songwé.
3 Commentaires
Ben
En Avril, 2012 (15:02 PM)BEN
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En Avril, 2023 (07:37 AM)Bernard Tibo
En Avril, 2012 (00:41 AM)Nafi Diallo
En Avril, 2012 (03:47 AM)Participer à la Discussion