C’est connu. Les femmes et les filles sont plus défavorisées et moins préparées ou en mesure de survivre et de se relever lors d’une crise. « Au début d’une crise, la nourriture, l’hébergement et les soins en cas de traumatisme physique aigu semblent souvent les besoins les plus urgents alors que la question de la santé de la reproduction est souvent reportée à une date plus favorable. Ce qui risque accroître les Infections sexuellement transmissibles, y compris le Vih, les grossesses non désirées, la mortalité et morbidité maternelles et les violences sexuelles et sexistes », liste la représentante du ministère de la Santé et de l’Action sociale (Msas), Adama Sanogo. Ceci, au cours de l’atelier de communication et de plaidoyer à l’intention des journalistes suivi d’une visite de terrain sur la santé de la reproduction en situation d’urgence, à Saint- Louis.
En fait, certaines localités limitrophes de la façade maritime allant de Ziguinchor à Saint-Louis sont menacées par l’avancée continue de la mer. Et ce risque est plus accru dans la langue de barbarie (Saint-Louis) qui regroupe 20% de la population de ladite ville. Mieux, l’hivernage de cette année au Sénégal a provoqué d’importantes inondations dans certaines localités qui ont affecté les populations.
« Les besoins en santé sexuelle et reproductive insuffisants chez les populations touchées »
Face à cette situation, déclare la représentante du ministère de la Santé et de l’Action sociale (Msas), Adama Sanogo, « les autorités sénégalaises ont mis en place de cadres stratégiques et opérationnels pour répondre adéquatement et durablement aux différents défis ». « Toutefois, même s’il existe des plans de contingence ou d’autres cadres, les besoins en santé sexuelle et reproductive y sont insuffisamment pris en compte pour répondre aux besoins des populations affectées », a-t-elle reconnu.
Elle a également affirmé que, « ces populations touchées par les crises et catastrophes continuent à avoir besoin de soins, de services et des commodités liés à la reproduction, aux consultations pré/post-natales, aux accouchements et aux soins liés aux violences sexuelles, et accès à la contraception ».
Pour la chargée de la promotion et du partenariat Dsme, Marie Daba Diouf, l’accès à la santé reproductive est un droit. Ce faisant, il est important de renforcer le plaidoyer et la communication.
A son tour, le professeur à l’Ugb, Papa Ndiaye a expliqué que le dispositif minimum d’urgence qui sera mis en place, a pour but de réduire la morbidité et la mortalité dans ces zones ciblées.
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