
Passer du Sénégal, 2e nation africaine et championne de la CAN 2021, à la Libye, 30e au classement continental et absente de la compétition depuis 2013, relève d’un grand écart difficile à justifier. C’est pourtant le chemin qu’a choisi Aliou Cissé, qui prendra les rênes de l’équipe libyenne dès la semaine prochaine. Un choix qui interroge, tant sur le plan sportif que sur les ambitions d’un technicien au palmarès remarquable.
« Le plus dur, ce n’est pas d’arriver au sommet, c’est d’y rester », disait Coluche. Pendant neuf ans, Aliou Cissé a incarné cette lutte acharnée à la tête des Lions. Mais en l’espace d’une année, il troque une sélection qui vise les titres pour une autre qui peine à retrouver les qualifications. Là où son homologue Éric Sékou Chelle, limogé par le Mali après une CAN décevante, a rebondi au Nigeria – une place forte du football africain –, Cissé semble avoir manqué une opportunité à sa hauteur. Avec son CV, ne méritait-il pas mieux ? Sans doute.
Son bilan parle de lui-même. Vainqueur de la CAN 2021, il intègre le cercle fermé des sélectionneurs africains sacrés dans cette compétition. Sous sa houlette, le Sénégal s’est qualifié pour deux Coupes du monde consécutives, un exploit rare. Certes porté par une génération dorée, il a su la façonner à son image, instaurant une régularité impressionnante. Mais les attentes ont grandi plus vite que les résultats : au Sénégal, tout autre dénouement qu’un triomphe est désormais perçu comme un échec. Ce qu’il a construit avec les Lions, Cissé avait pourtant le talent pour le répliquer avec une autre puissance africaine.
L’argent, le vrai moteur ?
Si le défi sportif semble régresser avec la Libye, le pari financier, lui, est gagnant. À 50 millions de FCFA par mois, Aliou Cissé devient le deuxième sélectionneur le mieux payé d’Afrique, juste derrière Vladimir Petkovi? (Algérie, 88 millions). Un salaire équivalent à celui de joueurs moyens de Ligue 1, qui rappelle les choix de certains footballeurs troquant la compétitivité européenne pour les pactoles des championnats exotiques, comme en Arabie Saoudite. À ce prix, la Libye offre à Cissé une scène moins prestigieuse, mais un confort financier indéniable. Reste à savoir si ce choix tiendra face à l’héritage sportif qu’il laisse derrière lui.
17 Commentaires
Tony Dasouza
il y a 5 heures (03:39 AM)Jambaar
il y a 4 heures (03:40 AM)Diatusah
il y a 3 heures (04:52 AM)Sidy
il y a 3 heures (05:10 AM)Karim-usa
il y a 2 heures (06:12 AM)Torchon
il y a 2 heures (06:34 AM)Torchon
il y a 2 heures (06:34 AM)Torchon
il y a 2 heures (06:34 AM)Torchon
il y a 2 heures (06:34 AM)Torchon
il y a 2 heures (06:34 AM)Torchon
il y a 2 heures (06:34 AM)Khalate
il y a 2 heures (06:37 AM)Méchant c'est le sénégalais ton article est nul
Défenseur
il y a 1 heure (07:08 AM)Thieuye Lii
il y a 54 minutes (07:15 AM)Sokhor
il y a 12 minutes (07:58 AM)Bonne chance Aliou et beaucoup de bonnes chose avec la libye!
Fall
il y a 5 minutes (08:05 AM)Participer à la Discussion