L'Euro 2020 de football va avoir droit ce dimanche 27 juin à sa plus belle affiche depuis le début de la compétition.
FOOTBALL - Comme on se retrouve ! Après avoir été rivaux toute la saison en championnat d'Italie, Romelu Lukaku et Cristiano Ronaldo se défient à nouveau ce dimanche 27 juin au soir à l'occasion d'un huitième de finale de l'Euro entre la Belgique et le Portugal digne d'une finale.
Un duel entre deux équipes qui peuvent légitimement prétendre à la victoire finale, mais qui devront donc se départager bien plus tôt dans la compétition, conséquence du format du tournoi. Ainsi, entre la Belgique, première nation mondiale au classement Fifa et troisième du Mondial 2018 en Russie, et le Portugal, champion d'Europe en titre, il y aura forcément un déçu ce dimanche soir à Séville.
Et il devrait y avoir du spectacle, avec donc un duel à distance entre deux des meilleurs attaquants de la planète, qui se connaissent très bien. Cette saison en Italie, Romelu Lukaku a décroché le titre de champion avec l'Inter Milan devant la Juventus de Cristiano Ronaldo, qui a lui terminé meilleur buteur de la compétition (29 buts) devant… Lukaku (24).
Lukaku dans la forme de sa vie
"Sur le plan personnel, ce duel m'a nourri", a expliqué Lukaku vendredi en conférence de presse. "Mais pas collectivement. C'était important pour l'Inter de remporter le titre. On l'a fait en gagnant presque tous les gros matches, avec la manière, c'est cela qui compte".
Quant à savoir qui sera meilleur buteur de l'Euro, les deux joueurs sont clairement candidats: le Portugais a déjà inscrit 5 buts, contre 3 à Lukaku, au terme de la phase des poules.
De quoi nourrir le complexe dont l'ancien Anderlechtois souffrirait par rapport aux meilleurs attaquants de la planète? "C'est vrai que quand les gens commentent les prestations des meilleurs attaquants comme Lewandowski, Benzema, Kane ou Cristiano, ils parlent toujours de ‘niveau mondial'. Quand c'est moi, ils disent juste que je suis en grande forme", peste le Belge. "Et pourtant, je pense que j'ai ma place parmi cette liste de joueurs de classe mondiale", assure-t-il.
Comment lui donner tort? Souvent raillé pour ses lacunes techniques lorsqu'il évoluait en Angleterre (Chelsea, Everton, Manchester United), Lukaku a clairement franchi un cap cette saison sous les ordres d'Antonio Conte à l'Inter. "Oui, j'ai franchi un palier. Comme Ronaldo, je suis un perfectionniste. Je cherche toujours ce petit plus. Tout est une question de travail", explique-t-il. On croirait du Ronaldo dans le texte. "Depuis mes 20-21 ans, j'ai compris qu'il fallait que mon corps soit prêt physiquement et techniquement. Je fais tout pour… C'est grâce à cela que je ne suis jamais fatigué".
Ultra puissant, inarrêtable quand il est lancé, Lukaku a aussi appris à jouer dans les petits espaces. À 28 ans, le natif d'Anvers est devenu un attaquant (presque) complet. Son jeu de tête reste perfectible, mais ce qu'il envie le plus à Ronaldo, c'est "son dribble et sa frappe de balle". "Par contre, je crois que Ronaldo aimerait avoir ma force et mon jeu dos au but", estime-t-il.
Et d'assurer qu'en plus, il n'est qu'un des rouages d'une équipe belge enfin arrivée à "maturité" et qui voudrait frapper un grand coup dans le tournoi, après un premier tour plutôt maîtrisé. "Par rapport à la demi-finale perdue contre la France au Mondial 2018, nous sommes plus matures. Il y a trois ans, nous avions produit du beau jeu, mais on s'est fait avoir. Maintenant on sait gagner de différentes manières. Le groupe a faim et est en confiance".
Cristiano Ronaldo veut entrer encore un peu plus dans l'Histoire
En face de Romelu Lukaku pourtant, il devrait y avoir du répondant. Et un homme qui semble éternel: Cristiano Ronaldo. Déjà meilleur buteur de l'histoire de l'Euro avec 14 buts (devant les neuf de Michel Platini à l'Euro 1984, quand "CR7" a lui inscrit ses 14 buts en cinq participations) et désormais codétenteur du record du monde du nombre de buts marqués avec sa sélection (109, comme l'Iranien Ali Daei), le numéro 7 portugais peut encore plus cimenter sa place dans l'histoire du football mondial.
"Quand on voit un maillot au Portugal, 99% du temps c'est un maillot de Ronaldo. C'est le plus grand joueur portugais de tous les temps. C'est un phénomène, son éthique de travail est énorme. Tout ce qu'il a atteint, il l'a mérité. Je suis certain qu'il peut continuer comme ça jusqu'à 40 ans. On ne peut que l'admirer. On va essayer de l'arrêter, c'est aussi simple que cela", a promis le défenseur belge Jan Vertonghen samedi.
Un joueur qui connaît bien ses adversaires du soir pour évoluer dans le championnat portugais, avec le club de Benfica, et qui se méfie d'une équipe dotée de joueur de classe mondiale à tous les postes. "C'est leur génération la plus forte depuis des lustres. Ils ont des joueurs à tous les postes qui jouent dans de grands championnats, qui ont remporté des titres et qui sont très forts. C'est vraiment une équipe qui a été construite dans le temps", a averti l'ancien joueur de Tottenham.
D'autant que les Portugais n'ont pas nécessairement à s'inquiéter de leur entrée en matière délicate, et notamment du lourd revers concédé à l'Allemagne au premier tour (défaite 4-2). Sorti du "groupe de la mort" comprenant la France, la Hongrie et l'Allemagne, le Portugal a obtenu son ticket pour les huitièmes de finale avec seulement quatre points en figurant parmi les meilleurs troisièmes… Comme en 2016, où il avait fini par soulever le trophée.
Avec des joueurs comme Eden Hazard, Kevin De Bruyne, Ruben Dias et Bruno Fernandes sur le terrain, et donc l'affrontement des deux attaquants, ce huitième de finale risque de faire des étincelles!
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