Après leur déconvenue à Pyeongchang en 2018, les patineurs tricolores ont remporté aux Jeux de Pékin le seul titre qui manquait à leur immense palmarès. Le premier pour la France depuis vingt ans...
Enfin… Gabriella Papadakis, 26 ans, et Guillaume Cizeron, 27 ans, sont champions olympiques de danse sur glace ! Dans la zone technique, les Français peuvent échanger quelques larmes avec leurs coachs. Avant de monter, radieux, sur la plus haute marche du podium pékinois. Avec un score cumulé de 226,98 pts, le couple tricolore a largement dominé l’épreuve devant les Russes Sinitsina et Katsalapov (220,51) et les Américains Hubbel et Donohue (218, 02). Et succède au duo Anissina-Peizerat, titré à Salt Lake City en 2002.
Papadakis et Cizeron étaient favoris avant les Jeux. Plus encore après le programme court, où ils avaient amélioré leur record du monde de la spécialité (90,83 pts). Passant en dernière position, après l’ensemble de leurs concurrents, notamment le couple russe Sinitsina-Katsalapov, les patineurs tricolores ont parachevé leur chef-d’œuvre au son de l’Élégie de Fauré. Pendant plus de quatre minutes, le temps a suspendu son vol dans la Capital Indoor Arena.
Avec ce titre olympique, Gabriella Papadakis et Guillaume Cizeron, quadruples champions du monde et quintuples champions d’Europe, bouclent enfin la boucle et touchent un graal après lequel ils avaient patiné en vain il y a quatre ans. Prétendante au sacre en Corée du Sud, la paire bleu-blanc-rouge avait dû se contenter d’un argent qui ne faisait pas son bonheur. Trahie par la couture d’une robe qui lâche à l’entame du programme court et sabote des années de travail. Malgré un libre exceptionnel, les Tricolores n’avaient pu combler leur retard sur les Canadiens Tessa Virtue et Scott Moir, qui depuis ont pris leur retraite.
Papadakis et Cizeron ont mis du temps à évacuer un traumatisme qu’ils évitent d’évoquer entre eux. Mais que tout le monde avait en tête avant, et même pendant, leurs prestations pékinoises. « Avec Guillaume, on en parle sans en parler. Lui, je ne sais pas, mais moi j’ai eu de grosses remises en question existentielles après ça, nous confiait Papadakis avant les Jeux. Je patine depuis que je me rappelle exister et les JO, c’est une consécration. On pense qu’il n’y a rien d’autre dans le monde. Je savais qu’on voulait et pouvait gagner et je n’imaginais pas d’alternative. Alors quand on n’a pas gagné… »
Enfin… Gabriella Papadakis, 26 ans, et Guillaume Cizeron, 27 ans, sont champions olympiques de danse sur glace ! Dans la zone technique, les Français peuvent échanger quelques larmes avec leurs coachs. Avant de monter, radieux, sur la plus haute marche du podium pékinois. Avec un score cumulé de 226,98 pts, le couple tricolore a largement dominé l’épreuve devant les Russes Sinitsina et Katsalapov (220,51) et les Américains Hubbel et Donohue (218, 02). Et succède au duo Anissina-Peizerat, titré à Salt Lake City en 2002.
Papadakis et Cizeron étaient favoris avant les Jeux. Plus encore après le programme court, où ils avaient amélioré leur record du monde de la spécialité (90,83 pts). Passant en dernière position, après l’ensemble de leurs concurrents, notamment le couple russe Sinitsina-Katsalapov, les patineurs tricolores ont parachevé leur chef-d’œuvre au son de l’Élégie de Fauré. Pendant plus de quatre minutes, le temps a suspendu son vol dans la Capital Indoor Arena.
Avec ce titre olympique, Gabriella Papadakis et Guillaume Cizeron, quadruples champions du monde et quintuples champions d’Europe, bouclent enfin la boucle et touchent un graal après lequel ils avaient patiné en vain il y a quatre ans. Prétendante au sacre en Corée du Sud, la paire bleu-blanc-rouge avait dû se contenter d’un argent qui ne faisait pas son bonheur. Trahie par la couture d’une robe qui lâche à l’entame du programme court et sabote des années de travail. Malgré un libre exceptionnel, les Tricolores n’avaient pu combler leur retard sur les Canadiens Tessa Virtue et Scott Moir, qui depuis ont pris leur retraite.
Papadakis et Cizeron ont mis du temps à évacuer un traumatisme qu’ils évitent d’évoquer entre eux. Mais que tout le monde avait en tête avant, et même pendant, leurs prestations pékinoises. « Avec Guillaume, on en parle sans en parler. Lui, je ne sais pas, mais moi j’ai eu de grosses remises en question existentielles après ça, nous confiait Papadakis avant les Jeux. Je patine depuis que je me rappelle exister et les JO, c’est une consécration. On pense qu’il n’y a rien d’autre dans le monde. Je savais qu’on voulait et pouvait gagner et je n’imaginais pas d’alternative. Alors quand on n’a pas gagné… »
Avec l’arrivée du Covid au printemps 2020, leur route vers le sommet de l’Olympe a pris des allures de chemins de traverse. Entre 2020 et 2021, avec les annulations d’épreuves et les difficultés de voyage, les protégés de Romain Hagenauer sont restés vingt mois sans disputer la moindre compétition.
« Notre objectif ultime a toujours été de gagner les Jeux »
Gabriella Papadakis
« Avant le Covid, on avait toujours réussi à faire une belle balance entre l’entraînement, nos compétitions, nos vies personnelles, voir notre famille de temps en temps, gagner de l’argent avec les galas pour nous financer, poursuivait Gabriella Papadakis. D’un coup, tout a disparu. Il y a eu des sacrifices à faire. Les ressources ont baissé. Je n’ai pas vu les miens pendant deux ans et demi (NDLR : n’ayant pas de visa, elle risquait d’être empêchée de revenir au Canada en cas de sortie du territoire), je n’ai pas pu assister à l’enterrement de mon grand-père. Cela a mis en lumière à quel point c’est de l’engagement. Mais finalement, la décision a été assez évidente car notre objectif ultime a toujours été de gagner les Jeux… »
Contraints de rester dans leur base de Montréal, les Français ont cherché de nouvelles ressources auprès de chorégraphes locaux. L’occasion de prendre du temps, retrouver un second souffle et repousser encore plus loin l’horizon de leur créativité et de leur talent. « On a pris un malin plaisir à revenir et montrer qu’on est encore meilleurs, souriait Cizeron. Beaucoup d’adversaires devaient espérer qu’on ne revienne pas ! » En effet...
Gabriella Papadakis
« Avant le Covid, on avait toujours réussi à faire une belle balance entre l’entraînement, nos compétitions, nos vies personnelles, voir notre famille de temps en temps, gagner de l’argent avec les galas pour nous financer, poursuivait Gabriella Papadakis. D’un coup, tout a disparu. Il y a eu des sacrifices à faire. Les ressources ont baissé. Je n’ai pas vu les miens pendant deux ans et demi (NDLR : n’ayant pas de visa, elle risquait d’être empêchée de revenir au Canada en cas de sortie du territoire), je n’ai pas pu assister à l’enterrement de mon grand-père. Cela a mis en lumière à quel point c’est de l’engagement. Mais finalement, la décision a été assez évidente car notre objectif ultime a toujours été de gagner les Jeux… »
Contraints de rester dans leur base de Montréal, les Français ont cherché de nouvelles ressources auprès de chorégraphes locaux. L’occasion de prendre du temps, retrouver un second souffle et repousser encore plus loin l’horizon de leur créativité et de leur talent. « On a pris un malin plaisir à revenir et montrer qu’on est encore meilleurs, souriait Cizeron. Beaucoup d’adversaires devaient espérer qu’on ne revienne pas ! » En effet...
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