Le match entre les Utah Jazz et les New Orleans Pelicans a débuté, jeudi, avec les joueurs agenouillés pendant l’hymne national pour protester contre le racisme.
Les joueurs et entraîneurs du Utah Jazz et des New Orleans Pelicans et les arbitres du match rouvrant la saison NBA jeudi 30 juillet ont posé un genou à terre pendant l’hymne américain, pour protester contre les injustices raciales.
Comme ils en avaient pris l’engagement, les basketteurs évoluant dans la ligue nord-américaine ont décidé de profiter de leur retour sur les parquets, à l’intérieur de la bulle de Disney World (Floride), pour afficher leur soutien au mouvement «?Black Lives Matter?» dans le sillage de la mort de George Floyd, asphyxié lors de son interpellation le 25 mai à Minneapolis.
Ces derniers jours, les joueurs des 22 équipes qualifiées pour cette reprise très attendue du championnat, interrompu pendant plus de quatre mois à cause du coronavirus, se sont concertés pour agir à l’unisson. En soirée, le derby de Los Angeles entre les Lakers de LeBron James et les Clippers de Kawhi Leonard devrait être ainsi précédé des mêmes gestes forts.
«?Black Lives Matter?»
Sur le parquet du HP Field House, une des trois salles de l’immense complexe ESPN World Wide of Sports où les matches auront lieu à huis clos jusqu’à mi-octobre, les principaux acteurs de ce Jazz-Pelicans se sont tous rassemblés le long de la ligne de touche. Ils revêtaient le même sweat-shirt noir avec écrit dessus «?Black Lives Matter?», des mots également peints sur le parquet au-dessus du logo de la NBA.
Après s’être agenouillés, les joueurs ont débuté la rencontre et chacun a remplacé, comme la ligue les en a autorisés, son nom par un message sur son maillot. La jeune star de New Orleans, Zion Richardson, a choisi le mot «?Peace?» (paix), l’arrière de Utah Mike Conley a opté pour «?I’m a Man?» (je suis un homme) et le Français Rudy Gobert, qui a inscrit le tout premier panier du match, pour «?Equality?» (égalité).
Ces deux derniers mois, les États-Unis ont été le théâtre de nombreuses manifestations contre l’injustice raciale et les brutalités policières après la mort de Floyd.
Depuis, poser un genou à terre est devenu un symbole de contestation adopté par les manifestants, parmi lesquels de très nombreux sportifs professionnels.
Ce geste a été effectué pour la première fois par l’ancien joueur de football américain Colin Kaepernick en 2016, qui récolta pour cela les insultes de Donald Trump et s’est trouvé blacklisté en NFL.
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