Attendu comme l'une des stars de demain, le Néerlandais Xavi Simons (18 ans) a profité de l'absence de nombreux cadres pour se montrer cet été avec le Paris SG, où il espère grappiller du temps de jeu, à commencer par le Trophée des champions dimanche.
Marco Verratti, Giorginio Wijnaldum, Leandro Paredes... Les tauliers parisiens du milieu de terrain, retenus par l'Euro ou la Copa America, ont raté une grande partie de la préparation.
Si c'est un casse-tête tactique pour l'entraîneur Mauricio Pochettino, loin de disposer de ses meilleurs éléments contre Lille à Tel-Aviv, pour les "Titis" formés au club, la période estivale a été pleine d'opportunités.
"Cela a été une préparation un peu particulière, mais il y a eu beaucoup de qualité, et des jeunes à l'écoute qui ont bien travaillé. Ils sont là pour montrer qu'ils ont aussi leur rôle à jouer", a remarqué le Sénégalais Idrissa Gueye.
Ismaël Gharbi, El Chadaille Bitshiabu, Edouard Michut, Nathan Bitumazala, tous ont pris part aux matchs amicaux de pré-saison, demeurant pour la plupart des visages méconnus du grand public.
Simons fait figure d'exception. Et cela ne s'explique pas par les quinze minutes jouées contre Caen pour son premier match en professionnel le 10 février en Coupe de France, ni par celles glanées à Strasbourg pour sa première apparition en Ligue 1 deux mois plus tard.
Plus suivi que l'OM
À peine adulte, l'international néerlandais U17 (1,68 m) reconnaissable à sa longue chevelure blonde et frisée est déjà célèbre, au moins sur les réseaux sociaux.
Avec 3,4 millions d'abonnés sur Instagram, le natif d'Amsterdam compte presque deux fois plus de "followers" que l'Olympique de Marseille.
Il a mis sa popularité à profit en devenant en mai l'un des ambassadeurs de l'Unicef aux Pays-Bas contre le harcèlement en ligne ou les discriminations.
Cette réputation, Xavi Simons l'a héritée de son passage à la Masia, le prestigieux centre de formation du FC Barcelone qu'il rejoint à l'âge de sept ans, en 2010.
Présenté comme un futur "crack" par les Blaugranas, le joueur conseillé par le puissant agent Mino Raiola a choisi en 2019 de signer au PSG, sans passer par la case pro en Catalogne.
Depuis, si Simons a évolué avec les U19, jusqu'à en devenir capitaine, il a commencé à apparaître plus souvent dans le groupe professionnel après l'arrivée sur le banc début 2021 de Pochettino.
Au milieu, ça se bouscule
Pour 2021-2022, sa préparation, ponctuée par deux buts et une passe décisive, dessine une trajectoire ascendante pour le joueur dont le contrat expire en 2022.
"Les principaux joueurs étaient absents puisqu'ils étaient avec leur équipe nationale. Je pense donc que nous devions saisir cette occasion", a-t-il réagi sur PSG TV après la rencontre contre Le Mans (4-0) le 14 juillet.
"C'est lui qui a le plus de chances de trouver du temps de jeu cette saison", analyse pour l'AFP Eric Rabesandratana, ancien défenseur parisien désormais consultant pour France Bleu Paris.
Pour autant, l'avenir semble compliqué au milieu, "il y a quand même des priorités devant lui, des joueurs phares et plus expérimentés qui sont à son poste", ajoute l'ancien Rouge et Bleu.
Avec l'arrivée de Wijnaldum, et d'autant qu'aucun départ n'a été acté, c'est l'embouteillage dans l'entrejeu du PSG qui, ces dernières saisons, a eu du mal à donner du temps de jeu à ses "Titis".
Tanguy Nianzou, Adil Aouchiche, Jonathan Ikoné, Moussa Diaby, Christopher Nkunku, Yacine Adli... Depuis 2018 se multiplient les exemples de prometteurs jeunes issus du centre de formation partis chercher du temps de jeu ailleurs.
"Cela va dépendre de l'effectif qu'on aura à la fin du mercato (qui se termine le 31 août, NDLR), on va voir s'ils auront plus ou moins d'espace. J'espère qu'ils en auront pour qu'ils continuent de se développer", a expliqué vendredi Pochettino.
Mais pour Simons se dessine d'abord une nouvelle opportunité avec le PSG: le Trophée des champions dimanche à Tel Aviv contre Lille, avant le retour des tauliers.
0 Commentaires
Participer à la Discussion