
Le brûlot « Pour l’honneur de la Gendarmerie sénégalaise » secoue, depuis sa publication la semaine dernière, la Gendarmerie nationale. Son auteur, le colonel Abdoulaye Aziz Ndaw ne semble nourrir aucun regret.
Interrogé au téléphone par Enquête l’officier gendarme, présentement à Paris déclaré s’être « préparé à tout » et prêt à « répondre à la justice ».
« Non seulement je n’ai pas tout dit (…) mais encore j’ai des preuves de ce que j’avance », annonce le colonel. Il ajoute qu’il n’est « pas un enfant de chœur » qui se laisse écraser par le dernier venu. En effet, déroule-t-il, « si j’ai pris le risque de tout révéler, c’est en connaissance de cause. C’est un risque calculé que j’ai pris. Je ne marche jamais aveuglément. Je détiens les preuves de tout ce que j’avance. Il y a des éléments qui sont déjà assez démontrés dans le livre. C’est la matérialité des faits que je prouverai ».

Prenant appui sur une des révélations les plus graves de son ouvrage « Pour l’honneur de la Gendarmerie sénégalaise », il déclare : « Dans l’affaire de l’assassinat d’Oumar Lamine Badji, je sais que l’un des suspects, Abba Diédhiou, a été tué dans les locaux de la Gendarmerie. Je suis Officier de Policier judiciaire (OPJ) et je le démontrerai… »
Et ceux qui soupçonnent un coup de colère lié au fait d’avoir été relevé de son poste de numéro deux (2) de la gendarmerie en 2007, A. A. Ndaw tempère : « Je ne me suis pas réveillé pour publier le livre. Je l’ai rédigé depuis 2010. Si je l’ai publié maintenant, c’est parce que n’ai pas envie qu’on dise que j’ai des ambitions quelconques et que je fais des calculs...», explique le colonel de Gendarmerie, aujourd’hui à quatre (4) mois de la retraite.
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