L’insécurité gagne du terrain en banlieue, notamment à la cité Gadaye de Guédiawaye. Au quartier Worouwaye, 12 cas d’agression ont été enregistrés en l’espace seulement d’un mois. La dernière en date s’est produite vendredi dernier, avec l’agression d’une jeune fille répondant au nom de Sophie Ndiaye, qui a été malmenée, tabassée, puis entraînée dans les filaos, avant d’être jetée par terre.
Revenue de l’hôpital, avec un visage complètement tuméfié, elle a accepté de dérouler le film de son agression pour Le Quotidien, en présence de toute sa famille. «J’ai été interpellée sur la route par un gars très costaud, qui m’a demandé ce que je détenais comme objet, en se dirigeant vers moi, armé d’un couteau. Je n’ai opposé aucune résistance, par ce qu’il était armé. Alors que j’ai obtempéré, il m’a brusquement donné un coup de poing à la figure. J’ai perdu l’équilibre et je suis tombée. C’est en ce moment qu’il m’a rouée de coups avec ses pieds, avant de viser ma tête. Il m’a ensuite tirée par la tête avec l’aide de mes greffages, vers les filaos.» A peine ces mots dits, elle fond en larmes, préférant laisser la parole à ses parents et autres habitants du quartier qui ont décrié l’insécurité qui règne dans cette localité de Worouwaye. «En l’espace d’un mois seulement, plus de 12 cas d’agression ont été enregistrés. Il y a beaucoup de plaintes déposées au niveau de la police de la cité Asecna, qui vient d’être juste inaugurée, il y a quelques mois. Mais franchement, ce poste de police n’a pas changé grand-chose à l’insécurité, qui s’agrandit dans cette localité. Nous demandons aux autorités compétentes de nous venir en aide. Car ici, au niveau de cette localité, on agresse de jour comme de nuit. Ce sont les agresseurs qui dictent leur loi. Personne n’ose plus sortir la nuit», soutient avec rage, Issa Dramé, délégué de quartier de la localité.
Pour Djibril Bâ, frère de la victime, cette localité est totalement oubliée par les autorités, malgré la présence théorique de la police dans la zone. «On doit bénéficier de la protection de la police. Même quand on a un malade la nuit, le transporter constitue un danger pour nous. Parfois, certains sont obligés d’appeler des voisins, pour former un groupe afin d’accompagner le malade», regrette Djibril Bâ, visiblement atteint par l’agression de sa sœur.
7 Commentaires
Abdoun
En Décembre, 2013 (12:54 PM)Kremedogo
En Décembre, 2013 (13:11 PM)Dont Worry
En Décembre, 2013 (13:26 PM)YES!
I am no HAPPY
Mady
En Décembre, 2013 (14:15 PM)@1
En Décembre, 2013 (14:51 PM)Ist
En Décembre, 2013 (18:23 PM)Diop
En Décembre, 2013 (13:45 PM)Participer à la Discussion