Il a marqué l’Armée sénégalaise pour avoir été l’un de ces tout premiers officiers d’après indépendances. Lui, c’est le Général Amadou Bélal Ly, rappelé à Dieu à l’âge de 88 ans, le 21 octobre 2013. "Général Amadou Bélal Ly, le Dernier mot" raconte, sur 197 pages, la vie tout en mouvements de cet homme qui fut l’aide de camp du premier Président du Sénégal, Léopold Sédar Senghor…
C’est avec l’œil du militaire que le Général Amadou Bélal Ly a retracé les fameux événements de 1962. Alors capitaine, le jeune officier est non seulement témoin mais aussi acteur d’histoire. Au summum du bras de fer contre Mamadou Dia, il raconte avoir assuré, jusqu’à l’insolite, la sécurité, alors menacée du Président Senghor. "Pendant huit (8) jours, je l’ai enfermé dans une chambre de passage au premier étage du Palais et les clefs étaient dans ma poche, jours et nuits. Personne ne savait où je l’ai gardé. Dieu seul savait", raconte-t-il. Il est revenu largement dans son ouvrage sur les nombreux déplacements qu’il effectuait pour se renseigner au service de Senghor. "C’est moi qui faisais tous les déplacements pour établir les contacts et les liaisons avec les militaires, avec les civils, avec tout le monde". C’est aussi le capitaine d’alors qui aurait convaincu Senghor de faire arrêter le Général Fall.
Chose qu’il "assume", car, révèle-t-il, le Général Amadou Fall, qui était à l’époque chef d’Etat major général des Armées, était avec Mamadou Dia. "J’ai dit au Président, préparez les décrets ! je vais remettre personnellement à Fall le document et vous nommerez Jean Alfred Diallo chef d’Etat major général des Armées". Feu Amadou Bélal va lui-même transporter le Général Fall jusqu’à Gorée où il sera gardé. Revenant sur les circonstances de l’arrestation de Mamadou Dia, il assure que c’est encore lui qui avait coordonné à l’époque, le travail d’ombre qui a permis de neutraliser aussi bien Mamadou Dia que ses proches. "Ils ont été cueillis sans aucune brutalité. Ils ont été trouvés dans le salon et ils obtempéré", raconte-t-il. A suivre dans notre prochaine édition pour une plus large exploitation.
EnQuête
7 Commentaires
Jo
En Décembre, 2014 (09:22 AM)Le Sénégal a raté son virage avec l'arrestation de Mamadou Dia.
President
En Décembre, 2014 (09:25 AM)Le "funeste axe de tous les maux ne portaient certainement pas Mamadou Dia dans son coeur pour des raisons évidemment politiques et économiques, mais Dia n'a pas perdu parce qu'il est Poular, il a perdu parce qu'aucun de ses parents n'était derrière lui. Le Neddo Ko Bandum n'a pas fonctionné !
On le savait déjà, parmi tous les co-détenus de Mamadou Dia, il n' y avait aucun ressortissant du nord-est. Certains d'entre eux reprochaent, entre autres choses à Mamadou Dia, sa...naissance.
Tous ceux qui ont été arrétéss ou embêtés à cause de leur proximité avec Mamadou Dia étaient des Sérères ou des Wolofs (Waldiodio Ndiaye (Sine-Sine); Alioune Tall (wolof de Kébémer, malgré un patronyme Poular); Ibrahima Sarr (wolof); Joseph Mbaye (wolof). Sans compter les nombreux fonctionnaires subalternes qui ont perdu travail et dignité.
Un certain Peuls voudrait réécrire l'histoire du Sénégal. Facts are stubborn; les faits sont têtus.
Aucun Poular n'a partagé les géôles de Kédougou avec Dia.
Tous ceux qu'ont disaient proches de lui, les feu Aboubacry Kane, Cheikh Hamidou Kane, ont pesé le pour et le contre et ont préféré se ranger sagement derrière Senghor. Ces faits sont là vérifiables et crus.
Oui
En Décembre, 2014 (10:09 AM)Samba
En Décembre, 2014 (10:16 AM)Diaw
En Décembre, 2014 (10:30 AM)............
En Décembre, 2014 (11:42 AM)Honte
En Décembre, 2014 (14:56 PM)Je rappelle que Mamadou Dia a été victime de complôt et emprisonné durant tout son âge actif à BAKEL séparé de ses jeunes enfants jusqu'à ce qu'il soit atteint de cécité en prison .
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