
Les chefs d’Etat du Sénégal, de la Mauritanie, du Mali et du Tchad, ont clôturé ce mardi, le Forum international de Dakar sur la Paix et la Sécurité en Afrique. Au cours du panel final, le Président Mauritanien, Mohamed Ould Abdel Aziz, qui, diagnostiquait que «notre continent est confronté à des défis sécuritaires tels que le terrorisme, le crime organisé, la vente d’armes et de personnes, la piraterie en maire, les flux migratoires clandestins », a souligné que pour y faire face, «il est impératif de définir nos priorités et coordonner nos actions». A son avis, «la sécurité ne peut être pensée et assurée que de façon collective avec des moyens transversaux». Le Président Mauritanien estime que la priorité de toutes les priorités en Afrique, «doit être la mise en place d’un système continental de sécurité capable de mettre un terme à ces menaces».
Pas de sécurité sans développement inclusif, sans démocratie
Idriss Deby, le chef d’Etat Tchadien a, lui, assuré qu’il «ne peut y avoir de réponses nationales d’une part, et des réponses continentales d’autre part». Mieux, la réussite du système de sécurité dépend surtout de la capacité de création de richesses, de création d’emplois et d’inclusion sociale. «La réussite de nos actions de développement dépend de nos capacités à améliorer l’environnement des affaires, et permettre l’émergence d’entreprises fortes, pour la création de croissance, de richesse pour lutter contre la pauvreté. C’est de cette manière seulement que nous pouvons protéger les jeunes et les femmes et les couches vulnérables de l’extrémisme de tous genres», assure le Président Déby. Son homologue malien, Ibrahim Boubacar Keita, pense que l’Afrique devra « songer à réformer son secteur de la sécurité et à renforcer les systèmes d’intervention, en matériel, en système de renseignement», entre autres.
Changer d’approche et mettre l’accent sur la prévention
Le Président Macky Sall, lui aussi, estime que «l’approche doit être globale», avec une efficacité dans l’identification des facteurs de déstabilisation et de réponse. Il a aussi, dans son exposé, expliqué qu’aujourd’hui, la typologie des menaces a changé. Auparavant ce sont les crises inter étatiques qui foisonnaient, aujourd’hui, «le trafic des armes, le terrorisme international, la pose de mines, la piraterie, les menaces diffuses qui se fondent dans les structures sociales», dominent. Ce qui, de son avis, «rend les réponses difficiles». «Nous devons changer d’approche dans la perception des menaces mettre l’accent sur la prévention et l’alerte précoce ce qui pose le problème de la concertation et de l’échange d’informations », a soutenu le Président Macky Sall. Il faudra, à son avis, une action concertée par la surveillance, la collection de données, l’échange d’informations, l’harmonisation des législations, une entraide judiciaire sur les questions d’extraditions et de mandats d’arrêt et redéfinir la doctrine du maintien de la paix. Mais surtout, insiste Macky Sall, il faudra «œuvrer à la mutualisation des moyens pour constituer une force spéciale suffisamment équipée et entraînée pour faire face aux actions urgentes en attendant l’intervention internationale». A côté de ces actions militaires, il faudra poursuivre l’action d’éducation, de formation, de développement inclusif pour «prémunir la jeunesse contre les risques de marginalisation qui font le lit de toutes les tentations», indique Macky Sall. Obasanja, l’ancien Président Nigeria, qui s’exprimait sur le financement de la sécurité, a fait état de 9 solutions, parmi lesquelles, un prélèvement sur les billets d’avions et sur le séjour dans nos hôtels.
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