
A 48 heures du deadline fixé aux abonnés des opérateurs de téléphonie pour s’identifier, l’Artp apprécie le rythme de progression de l’opération. En effet, Oumar Diène Sakho, le directeur de l’économie, des marchés et de la stratégie à l’Artp, qui nous a accordé un entretien vendredi dernier, assure que l’ « identification se passe très bien ».
Il révèle que, durant la semaine du lundi 15, la progression était de 8%. « Aujourd’hui on approche de la date du 31 juillet, les opérateurs ont déployé beaucoup de choses pour faciliter l’identification. Globalement, beaucoup d’abonnés se sont identifié. La semaine dernière, on avait en moyenne 8% de progression du taux d’abonnés identifiés. Et on pense que cette dernière semaine, on aura un taux de progression beaucoup plus élevé parce que la plupart des clients attendent les derniers jours », indique l’agent de l’Artp.
Pas de dérogation pour les retardataires
Cependant, souligne-t-il, les abonnés devront immédiatement se faire enregistrer avant la date butoir. Car, avertit notre interlocuteur, « jusqu’à présent la mesure d’une dérogation n’est pas retenue. Après le 31 juillet, il y aura une petite période durant laquelle ceux qui ne se sont pas identifié pourront recevoir des appels mais ne pourront pas en émettre ».
Et contrairement à l’année 2007 où les taux d’identification étaient des plus bas, de nos jours, les statistiques sont bien meilleures. « Aujourd’hui, nous avons des taux d’identification beaucoup plus élevée. On a en moyenne des taux qui sont à plus de 75%. Ce sont les dernières statistiques. Ce, alors que les taux d’avant étaient beaucoup plus bas ». L’Artp compte après le 31 juillet mettre en place un dispositif de contrôle, mesurer le taux réel d’identification et de pouvoir le communiquer. Et Oumar Diène Sakho reste convaincu que « si tout le monde s’identifie, les vols de portable ne seront plus monnaie courante. Les injures à travers les téléphones, l’arnaque, la fraude de même ».
Quant à la portabilité, le régulateur veut mettre en œuvre le concept « un numéro, propriété d’un abonné ». « Le numéro n’appartiendra plus à un opérateur, mais à l’abonné », a souligné M. Sakho qui explique que la portabilité est l’un des leviers qui peut redynamiser la concurrence au bénéfice des consommateurs. C’est pourquoi, il précise : « Chaque opérateur peut avoir ses propres préoccupations. Mais nous, l’autorité de régulation, c’est la croissance globale du secteur qui nous intéresse ».
De lourdes sanctions pour ceux qui exercent sans licence
L’Artp compte mettre de l’ordre dans le secteur postal. En effet 13 opérateurs ont aujourd’hui une licence pour l’exercer. Cependant, l’Artp qui a démarré l’évaluation des cahiers de charge de ces 13 opérateurs, s’est aussi rendu compte « qu’il y a certains opérateurs qui n’ont pas de licence et qui font l’activité postale ». L’Autorité de régulation a, selon M. Sakho « saisi la Dcmp pour l’informer que pour mener une activité postale il faut avoir une licence » et qu’elle devra rejeter l’offre des opérateurs qui n’ont pas de licence.
« On a également informé la douane, toutes les entreprises qui distribuent les facture ou qui émettent des correspondances, pour leur communiquer la liste des opérateurs qui ont la licence », confie le Directeur. Et ce dernier, annonce même que « l’Artp, pour veiller à ce que les lois soient appliquées, a mis en place une brigade pour mener un contrôle aussi bien dans le secteur des télécoms, que dans le secteur postal, pour essayer d’identifier les personnes qui font des choses interdites. Et cette brigade pourra les identifier, et les mesures prévues par le Code vont être appliquée ». Des mesures, qui avertit-il, peuvent aller de « la saisie de tout le matériel qui est utilisé, à des peines d’emprisonnement en cas de récidive ».
L’Artp veut aussi enrayer les « abus » notés dans le secteur des jeux et sms surtaxés. « Beaucoup de fournisseurs de jeux sms, soit ils n’informent pas le client, soit ils l’informent en petit caractère », a déploré M. Sakho. Et l’Artp rappelle ainsi à ces fournisseurs, « leurs obligation d’indiquer de façon très claire et précise les tarifs qui sont pratiqués », tout en leur soulignant « qu’ils s’exposent à des sanctions de l’Artp s’ils ne respectent pas les dispositions ».
Oumar Diène Sakho, Directeur de l’Economie, des marchés et de la stratégie de l’Artp : « Avec les mesures que nous sommes en train de prendre, nous restons convaincus que les prix vont davantage évoluer à la baisse » (Le Populaire)
Les prix dans le secteur des télécommunications, peuvent encore baisser. C’est la conviction d’Oumar Diène Sakho, le directeur de l’économie, des marchés et de la stratégie à l’Artp. « Nous pensons que les leviers que nous sommes en train d’activer pour qu’il y ait une meilleure concurrence dans le secteur vont conduire à une évolution des prix vers la baisse », a indiqué M. Sakho qui nous avait accordé un entretien vendredi dernier. « L’Artp a inscrit le consommateur au centre de (ses) préoccupations. Et pour cela, deux choses doivent beaucoup s’améliorer : la qualité du service et les prix », a ajouté M. Sakho qui assure : « à travers les mesures que nous sommes en train de prendre, nous restons convaincus que les prix vont davantage évoluer à la baisse ».
L’agent de l’Artp explique que les prix ont beaucoup évolué à la baisse dernièrement. Les différents opérateurs font beaucoup de promotions. Cela stimule la concurrence et « c’est ce qui conduit à une baisse des prix ». Et pour montrer que les coûts ont diminué, M. Sakho renseigne que 95% de ceux qui utilisent l’internet le font à travers le téléphone portable. Ce qui peut expliquer, en quelques sortes, cette évolution des prix. »
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