
Le ministre du Tourisme et des Transports aériens, Oumar Guèye, a dit mardi qu’il souhaitait que la moitié des trois millions de voyageurs attendus à l’Aéroport international Blaise Diagne de Diass (AIBD) soit des touristes.
‘’Le président de la République, Macky Sall, attache une importance capitale au développement du tourisme et cet aéroport, à terme, pourra accueillir plus de trois millions de voyageurs’’, a-t-il déclaré.
Il était à Diass (Mbour, ouest) pour constater de visu l’état d’avancement des travaux de l’AIBD, en présence des directeurs et chefs de services relevant de son département et des autorités administratives et politiques de la région de Thiès et du département de Mbour.
Il a souligné que le gouvernement souhaite que ‘’la moitié’’ des voyageurs qui y sont attendus, ‘’soit des touristes’’, surtout que cet aéroport ‘’est implanté sur la Petite Côte, une zone touristiques par excellence et qui n’est pas loin’’.
Il a indiqué que ‘’l’AIBD contribuera à développer davantage la destination Sénégal et à booster l’économie même de la sous-région, avec beaucoup de choses qui vont se développer à proximité’’.
Selon lui, cet aéroport ‘’extrêmement important’’ est très moderne. Au niveau de la sous-région ouest-africaine, il sera le plus moderne des aéroports, a-t-il dit.
A en croire Roger E. Salwan, chef de chantier et directeur régional de la société Ben Laden Group, les travaux sont à 70% achevés.
Pour le tarmac, ils ont été finalisés et les bâtiments sont à 60% terminés, a-t-il précisé. ‘’Pour l’ensemble des travaux de l’AIBD, le taux de réalisation est à 70%. Les 30% qui restent sont des travaux de finition et d’installation des équipements et des systèmes’’, a-t-il révélé.
‘’Le retard accusé dans les travaux n’est pas dû à un problème de financement. Le financement est assuré, il s’agit d’un problème de trésorerie. Actuellement, nous sommes en train de revoir les clauses du contrat, parce que nous sommes sous payés par rapport aux travaux que nous réalisons. Nous avons fait, par exemple, des travaux pour 200 millions d’euros, on touche 150 millions d’euros’’, a expliqué M. Salwan.
‘’On a mis 145 millions d’euros pour les équipements et les systèmes, alors qu’ils coûtent 90 millions d’euros. On est sous-payés, et ce n’est pas du fait de l’Etat du Sénégal ou de l’AIBD. C’est à cause du cadre de décomposition du prix de l’adjudication’’, a insisté le chef de chantier de l’AIBD.
D’après lui, une commission a été mise en place et est en train de voir la balance de redistribution de ces crédits sur les travaux qui sont en cours. Mais pour ceux qui ont été déjà achevés, il n’est pas possible de faire quelque chose, a-t-il indiqué.
‘’On va donc avoir un crédit beaucoup plus conséquent et le travail avancera beaucoup plus rapidement. Tout dépend de l’argent qui est le nerf de la guerre. S’il y a de l’argent, il y a des travaux. C’est nous qui faisons en sorte d’avoir des décomptes conséquents et plus notre décompte est conséquent, plus on touche de l’argent’’, a-t-il déclaré.
Il a expliqué que ce sont sept banques et caisses de développement qui ont mis de l’argent pour la réalisation du chantier de l’AIBD.
Il a estimé qu’il faut revoir le cadre de décomposition du prix ‘’pour être payé à la juste mesure des travaux achevés’’.
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