
Des chauffeurs et des usagers des transports urbains à Dakar attendent surtout du prochain gouvernement du président élu Macky Sall, la réduction des prix du carburant pour les conducteurs et du transport pour les clients.
‘’Nous attendons de Macky Sall qu’il diminue le prix du gasoil et remette de l’ordre dans le transport, car nous voyons partout à Dakar des +clandos+ (véhicules non autorisés pour le transport en commun)’’, se plaint Modou Mbaye, un chauffeur de taxi.
‘’Nous sommes en règle avec la législation, mais nous éprouvons beaucoup de difficultés. Nous voyons rouler, de temps en temps, des voitures dont leurs propriétaires se disent taximen, ce qui est totalement faux’’, dénonce-t-il.
D’autres chauffeurs veulent sortir de la précarité de leur emploi et souhaitent être embauchés par l’Association du financement du transport urbain (AFTU), qui les emploie sur la base de contrats qu’ils qualifient d’irréguliers.
‘’Je souhaiterais bien que Macky Sall nous aide, pour qu’on nous embauche. Je travaille depuis huit ans comme chauffeur, mais je n’ai pas un bulletin de salaire. Puisque c’est l’Etat sénégalais qui a importé les bus Tata que nous conduisons, on devrait nous recruter’’, estime Sidy Fall.
Abdou Ndiaye, guichetier dans les bus Tata, réclame de l’ordre dans ce secteur. ‘’Le seul désir qui m’anime actuellement, c’est que les propriétaires des bus arrêtent de prendre des receveurs stagiaires, qu’ils forment pendant un à deux ans sans les embaucher. Ça me fait mal et j’aimerais bien que Macky Sall soit regardant dans ce domaine’’, plaide-t-il.
De leur côté, des usagers attendent du prochain gouvernement qu’il augmente le nombre des bus de transport public à Dakar, corrélativement à la baisse des tarifs du transport.
‘’On aimerait bien que le nouveau président veille à augmenter le nombre des bus, surtout ceux qui assurent la mobilité dans la banlieue’’, soutient Mamadou, rencontré dans un arrêt-bus dans le quartier administratif de Dakar.
‘’Depuis une heure de temps, on attend le bus pour aller à Rufisque. On arrive tout le temps en retard au travail. Et pour rentrer du travail, nous avons d’énormes difficultés pour quitter le centre-ville’’, se désole-t-il.
Seynabou Pouye s’attend à la diminution des prix du carburant pouvant entraîner ceux du transport. ‘’Nous sommes vraiment éprouvés par la hausse des prix du transport. Si le nouveau président pouvait faire quelque chose, ce serait d’une grande utilité pour nous qui quittons la banlieue chaque jour pour aller au travail’’, dit-elle.
‘’On ne peut plus rien épargner, affirme-t-elle. Nous dépensons beaucoup d’argent pour le transport. Il nous arrive de ne pas aller travailler, faute d’argent pour payer le ticket de transport’’, signale Mme Pouye, âgée d’une quarantaine d’années.
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