
Le ministre était à la tête d’une forte délégation comprenant son Excellence l’Ambassadeur de la République de Corée au Sénégal, le Gouverneur de Fatick, le préfet de Foudiougne, le Directeur général de l’Agence nationale des Affaires maritimes (ANAM), M. Yérim Thioub et les élus locaux de la région, M. Mbaye Diouf, représentant le Président du Conseil régional de Fatick, le député Babacar Diamé, maire de Foundiougne et le président du Conseil rural de Djirnda, M. Badara Diom.
Selon M. Papa Diouf : « Les travaux de réalisation du futur port de Foundiougne-Ndakhonga sont à ce jour exécutés à 30%, précisant que l’achèvement de cet ouvrage est prévu en juin 2014 ». ‘’C’est déjà beaucoup’’, s'est félicité le ministre effectuant une visite des chantiers de la plateforme portuaire de Foundiougne-Ndakhonga. ‘’Le plus difficile concernait les travaux de terrassement et de remblais qui sont réalisés.
Maintenant, le reste va aller plus vite’’, a estimé le ministre. Les travaux de l'infrastructure sont financés à hauteur de 35 milliards de francs CFA dans le cadre du Projet d’infrastructures et d’équipements maritimes (MIEP, en anglais) par le gouvernement de Corée.
Auparavant, le représentant de M. Coumba Ndoffène Diouf, président du Conseil régional de Fatick empêché, à savoir M. Mbaye Diouf, dans un discours de haute portée historique a rappelé l’histoire des liens de cousinage entre sérères et diolas qui semble trouver ses origines sur les terres, pardon les eaux de Ndakhonga. A l’en croire, « ces lieux sont là où une pirogue s’était fendue en deux parties, séparant les frères Aguène et Diambogne.
L'un partit vers la Casamance et l’autre vers Ndakhonga, donc, resta au Sine et au Saloum ». Vous comprenez aisément, pourquo les assises du Mfdc s’étaient tenues, il y a quelques années à Foudiougne.
C'était un clin d'oeil à ce pan de l’histoire nationale pas toujours connue de ou par tous. Reprenant la parole, le ministre dira : «Ces deux parties de la pirogue coupée en deux sont devenues des bateaux actuellement en construction à Busan en Corée. Ils viendront relier le Sine-Saloum à la Casamance, donc les diolas aux sérères ».
Et d’ajouter, « d’ailleurs, avec ce rappel historique du doyen Mbaye Diouf, des pistes sont tracées… » Quelles pistes ? Et la foule d’aller en conjectures : « les bateaux vont peut-être s’appeler Aguène et Diambogne ».
L’avenir nous le dira. Pour rappel, le projet d’infrastructures et d’équipements maritimes (MIEP) permettra de désenclaver davantage le Sud du Sénégal, avec la construction d’un port à Ndakhonga (Département de Foundiougne, région de Fatick), de deux navires d’une capacité de 200 passagers et 13 camions chacun et d’un complexe frigorifique à Ziguinchor.
Ces deux bateaux sont en construction à Busan, en Corée. Il a été initié sur la base de considérations liées à la situation géographique de la région naturelle de la Casamance par rapport à l’entité territoriale nationale.
Les difficultés d’accès, que ce soit par le passage par la Gambie ou par le contournement vers Tambacounda, ont fait que les autorités étatiques ont voulu résoudre ce problème en créant une liaison maritime de Dakar-Ziguinchor. Et cela, dans l’esprit de consolider l’unité nationale et les échanges économiques et socioculturels entre les différentes composantes de la nation.
Financé par la République de Corée, ce projet a pour but de renforcer la desserte maritime Dakar-Ziguinchor et consiste essentiellement à mettre en œuvre deux navires pour contribuer au désenclavement de la région sud, de favoriser le développement des régions concernées ainsi que de renforcer l’intégration sous-régionale, particulièrement avec les pays limitrophes (Guinée Conakry et Guinée Bissau). I
l s’agira alors de relier Dakar à Ziguinchor via Foundiougne-Ndakhonga.
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