Tel un ouragan, le coronavirus a frappé la Chine en premier avant de se répandre dans le monde. Après avoir balayé l'Europe, le Covid-19 s'est dirigé vers les Etats-Unis, tout en menaçant l'Afrique. Il vient de franchir la barre d'un million de personne contaminées.
Le virus chinois est finalement devenu une pandémie. Parti de Chine à la fin de l'année 2019, la mystérieuse Covid-19 a franchi ce jeudi la barre du million de personnes contaminées à travers 180 pays dans le monde. Et en vrai globe-trotter, le virus passe de pays en pays, de continent en continent, prenant principalement les airs, mais aussi la terre et la mer.
Après la Chine et l'Asie, c'était au tour de l'Europe de devenir l'épicentre de la maladie déclarée pandémie par l'Oms le 13 mars 2020. Aujourd'hui, la vague des contaminés s'est déplacée vers les États-Unis, et l'Afrique est épiée de plus en plus, puisque considérée comme le probable dernier épicentre, avec surtout un taux de létalité parti pour être le plus élevé au monde.
En attestent les propos du secrétaire général de l'Onu, Antonio Guterres, qui prédit "des millions de morts en Afrique".
Alors que le coronavirus continue de faire des ravages dans le monde, plusieurs mystères demeurent encore. D'où est parti le virus ? La seule certitude (et encore !) est que son point de départ est le marché aux poissons de Wuhan, en Chine.
En dehors de ça, tout est presque sujet à caution. C'est le cas, par exemple, du patient zéro. Jusqu'ici, les chercheurs continuent les travaux pour trouver l'animal responsable du virus. Le pangolin, la chauve-souris et le serpent sont les animaux les plus désignés comme probables transmetteurs, car considérés comme le réservoir naturel de ce type de virus.
De même que les origines, la date de l'apparition de la maladie est aussi très variée d'une source à l'autre. Le premier article de presse à ce sujet est l'œuvre de la BBC qui, le 3 janvier dernier, évoque un "virus mystère" en Chine. Mais pour beaucoup de médias occidentaux, le premier malade remonte à la mi-novembre 2019.
Dans tous les cas, ce n'est qu'en janvier que Pékin a communiqué sur le sujet. Le virus se propage alors comme une traînée de poudre. Très rapidement, 15 000 personnes sont infectées en Chine. L'empire du milieu est pointé du doigt. Il s'agit d'un "virus chinois", donc d'une "honte chinoise".
Le Sénégal et ses émigrés
Dans ce contexte, les pays, notamment occidentaux, commencent à rapatrier leurs ressortissants établis en Chine. Même les pays maghrébins sont allés récupérer leurs fils.
Au Sénégal, le président Macky Sall a laissé entendre que l'Etat n'a pas les moyens de rapatrier les 16 étudiants bloqués à Wuhan. Il évoque "une logistique tout à fait hors de portée du Sénégal". "Même les grands pays ont eu beaucoup de difficultés", ajoute-t-il.
Une position qui va susciter un vif débat, avec des positions tranchées. L'Etat est alors accusé d'avoir failli à son devoir de protection vis-à-vis des citoyens. Mais le vent du débat ne tardera pas à changer de direction.
Frappé par l'épidémie le 2 mars, le Sénégal enregistre 195 cas dont 1 décès à la date du 2 avril, un mois plus tard. Aujourd'hui, en lieu et place de rapatriement, ce sont les émigrés d'Europe qui reviennent au pays qui sont devenus la cible des internautes. Au vu des risques liés à transmission communautaire, ils sont considérés comme le nouveau danger, au point que les plus radicaux parlent de "péril modou-modou".
Etats-Unis : le Scénario du pire
En début février, débordée, Pékin appelle l'Union européenne à l'aide, en lui demandant de faciliter la fourniture de consommables médicaux pour la prise en charge des malades. Entre-temps, les pays les premiers touchés tels que la Corée, l'Iran, l'Irak, les Émirats… ferment leurs frontières aériennes avec la Chine. Cette mesure deviendra rapidement mondiale. La Chine est confinée.
Mais le virus avait déjà le temps nécessaire pour franchir les barrières internationales. L'Europe prend alors le relais. L'Italie, d'abord, avec 83 000 malades pour 14 000 décès, à la date du 2 avril. Avec toutefois une courbe qui s'est stabilisée, au regard du ralentissement de la progression quotidienne.
Vient, ensuite, l'Espagne qui a franchi la barre des 10 000 morts pour 110 000 cas confirmés à la même date. Tout comme l'Italie, l'Espagne aussi semble avoir dépassé la phase la plus difficile. "Les données montrent que la courbe s'est stabilisée, que nous sommes entrés dans la phase de ralentissement", s'est réjoui, ce jeudi, le ministre de la Santé Salvador Illa.
Aujourd'hui, c'est la France qui semble être sur le point d'atteindre le pic, avec plus de 4 000 morts et près de 60 000 cas confirmés
Pendant ce temps, les Etats se préparent au pire. Le Président Donald Trump a déclaré que si la première puissance militaire mondiale parvient à limiter les dégâts à 200 000 morts, c'est qu'il a réussit un exploit. Actuellement, les Usa comptent le plus de contaminés par pays, avec 200 000 personnes et plus de 4 700 morts.
L'Afrique a franchi la barre des 6000 cas confirmés et près de 500 morts. Même si 49 pays sont déjà touchés, l'essentiel des victimes se situe en Afrique du Nord.
Début d'un cercle vertueux
Toutefois, l'épidémie semble amorcer un nouveau cercle vertueux, avec zéro cas en Chine (exceptés les importés) depuis quelques jours. Il s'y ajoute les résultats du confinement, mais aussi de la chloroquine et autres remèdes. Sans oublier les vaccins promis. Ce qui donne des raisons d'espérer une fin prochaine. Même si entre-temps, le nombre de victimes va se compter par milliers.
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