Depuis quelques semaines, une campagne a été lancée sur les réseaux sociaux sénégalais pour la légalisation de l’avortement médicalisé au Sénégal. Ce, en cas de viol, d’inceste, lorsque la vie et la santé de la mère sont en danger conformément au protocole de Maputo, ratifié par le Sénégal depuis 2005.
Intitulée « faites entendre votre voix », elle est lancée par Fatou Warkha Samb, militante des droits des femmes. Un combat dans lequel elle est accompagnée par l’Association des juristes sénégalaises et la task force pour la médicalisation de l’avortement au Sénégal.
En effet, depuis 2013, nombreux sont les associations, parlementaires, militants des droits de la femme qui courent derrière une loi sénégalaise autorisant l’avortement médicalisé, en cas de viol et d’inceste. Sa mise en œuvre se heurte aux réalités culturelles sénégalaises et au poids de la religion.
Plus de 50 000 avortements par an au Sénégal
En 2012 déjà, le Sénégal comptait 51500 avortements par an, selon l’enquête Guttmacher, soit un taux de 17 avortements pour 1000 femmes âgées de 15 à 44 ans.
La plupart des avortements ont été réalisés de manière clandestine et dans des environnements non médicalisés.
Amy Sakho de l’Ajs informe également que 16% des femmes en milieu carcéral y sont pour infanticide et 3% pour avortement. Elle s’exprimait lors d’une émission sur Seneweb, à laquelle ont également participé Fatou Warkha Samb et Mame Mactar Gueye de l’ONG Jamra.
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