Le pire a été évité de justesse, ce vendredi 15 mai, à la mairie de la Médina. Pour cause, des personnes préposées à la sécurité des lieux ont interdits l’accès à des membres du bureau et des présidents de commissions. Ces derniers devaient prendre part à la réunion élargie convoquée par Bamba Fall.
« Le maire nous avait convoqués en réunion de bureau élargi aux présidents de commissions. Lorsque nous nous sommes venus à 11 heures, nous avons trouvé devant l’édifice des vigiles et des nervis et des jeunes qui travaillent à la mairie qui nous ont interdit l’accès. Ils ont sorti une liste en disant que le maire leur a donné des noms », a expliqué, le 2ème adjoint au maire de la Médina.
« Des nervis tabassent une présidente de commission »
Abdoulaye Martin Samb d’y conclure que tous les présidents ne doivent pas assister à cette réunion. Pis, il relève : « Ils nous ont carrément refusé l’entrée et quand nous avons tenté de leur expliquer pour rentrer, ils nous ont violenté. Ils ont même tabassé une dame qui une présidente de commission également ».
Ainsi, déclare-t-il, le maire a tenu la réunion à huis clos avec ses partisans pour délibérer. « Ce qui est tout à fait contraire aux textes parce que l’article 81, actuellement du Code des collectivités locales par le Président de la République. Donc, c’est le bureau municipal qui doit substituer au conseil municipal. Pour préciser que cette rencontre devait se tenir entre le maire et ses adjoints, mais il l’a élargie aux présidents de commission tout en choisissant ceux qui lui sont favorables »
L’adjoint au maire de signaler que l’édile « a établi une liste sur la base d’éléments fallacieux parce que les véritables présidents de commissions ont été jetés dehors et ont été remplacés par d’autres conseillers ».
« Le maire a fait de nous ses ennemis depuis les virements de crédits pour la lutte contre la Covid-19 »
Président de la commission à Les marchés, Gorgui Diop a abondé dans le même sens. Il renseigne même que la femme blessée est actuellement prise en charge à l’hôpital Abass Ndao.
Cette affaire n’a pas commencé aujourd’hui. Elle remonte aux virements de crédits pour la riposte contre le coronavirus dans la commune de la Médina. « Mais, ces virements ne sont pas réguliers ni sur le fond et ni sur la forme. C’est la raison pour laquelle, nous avons eu à saisi le sous-préfet pour arbitrage. Ce dernier, nous a donné raison. Depuis, le maire a fait de nous ses ennemis », renseigne le conseiller municipal.
Nos tentatives pour joindre le maire Bamba Fall, afin de recueillir sa version des faits, sont restées vaines.
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