La Coordination nationale du Programme d'Urgence de Modernisation des Axes et Territoires frontaliers (PUMA) est «consciente du rôle stratégique de la pêche pour pallier à la pauvreté endémique des communautés de pêcheurs» installés dans l’Île A Morphil (Podor). C'est pourquoi, elle s'est engagée à développer ce secteur économique avec l'installation des cages flottantes piscicoles sur le fleuve Sénégal. Et après l'installation de ces cages en 2017, elle a lancé le programme de repeuplement en poisson dudit fleuve. La cérémonie officielle de lancement s'est tenue, ce samedi 28 décembre, dans la commune de Walaldé (Podor). Elle a été présidée par le Coordonnateur national du PUMA, Moussa Sow.
Auparavant, le PUMA, en concert avec les communautés de pêcheurs et les services techniques déconcentrés habilités, a organisé, durant deux jours (26 et 27 décembre) dans l’Île A Morphil, des activités de concertation et de sensibilisation. Ce, pour identifier les zones profondes de reproduction de poissons dans le fleuve et mettre en place des comités locaux de surveillance.
Un programme porté par le PUMA
Ce programme de repeuplement du fleuve Sénégal, porté par le PUMA, a été proposé par le schéma frontalier de Saint-Louis (Sénégal). Selon Moussa Sow, le PUMA, dans son programme, doit développer les activités piscicoles et il a également en charge le repeuplement dudit fleuve en poisson. Et après son lancement, le PUMA va démarrer ledit programme de Saint-Louis à Bakel (Tambacounda).
«Repeupler par la création d’aires fluviales protégées»
Le Coordonnateur national du PUMA signale que ce programme de repeuplement n'est pas «exactement» de mettre des poissons dans le fleuve. Parce que, ajoute-t-il, «les cages et périmètres piscicoles qui ont été expérimentés ont permis d'avoir une bonne idée et les résultats des récoltes sont bons». Mais, ce qui est «plus rapide et plus porteur», pour lui, c’est de repeupler le fleuve car les poissons sont en voie de disparition à cause des agressions humaines et le phénomène de changement climatique.
Ce repeuplement consiste alors à aller vers des «expériences traditionnelles» en explorant des zones de repli des poissons tout le long du fleuve. Et après l’identification, il s’agira de protéger ces zones auxquelles il faut ajouter la touche scientifique pour permettre aux poissons de se reproduire tranquillement et repeupler le fleuve. Autrement dit, repeupler par la création des aires fluviales protégées de reproduction du poisson de Saint-Louis à Bakel et par la pisciculture.
A noter qu'au cours de l'année 2020, des Comités régionaux de développement (Crd) seront tenus dans les régions concernées (Saint-Louis, Matam et Tambacounda) en vue de l'élaboration d’un document de projet sur le repeuplement du fleuve Sénégal. Et le financement et la mise en œuvre de ce projet vont nécessiter de la part du PUMA, l'appui des partenaires techniques et financiers du secteur de la pêche et une synergie d'actions des structures et organisations concernées.
0 Commentaires
Participer à la Discussion